L’Insee a nettement révisé à la hausse mardi son chiffre pour la croissance en 2014, à +0,7% contre +0,2% annoncés auparavant (2140 milliards d’euros contre 2132,4 milliards), en raison notamment «d’une contribution comptable plus importante des variations des stocks» des enteprises. La contribution de la demande intérieure finale hors stocks (c’est-à-dire la consommation finale et les dépenses d’investissement dans les secteurs public et privé) est revue légèrement à la hausse de 0,1 point, à +0,6 point, car l’investissement baisse moins qu’estimé antérieurement (−0,3 % contre −1,2 %).

Pour 2015, l’institut statistique a maintenu son chiffre de 1,2% de croissance, en données corrigées des jours ouvrés. La dépense de consommation des ménages accélère nettement (+1,5 % après +0,7 % en 2014) et l’investissement se redresse (+1,0 % après −0,3 %), de sorte que la contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s’établit à +1,3 point après +0,6 point en 2014. La contribution du commerce xtérieur reste négative (−0,3 point). À l’inverse, celle des variations de stocks demeure légèrement positive (+0,1 point).

Par ailleurs, l’institut a annoncé avoir révisé à la hausse le déficit public pour 2015, celui-ci s’étant établi à 3,6% du Produit intérieur brut contre 3,5% annoncé auparavant. Cette nouvelle estimation est due à la «révision à la baisse du PIB en valeur par rapport» à la dernière estimation délivrée le 25 mars, explique l’Insee dans un communiqué. La dépense publique rapportée au PIB atteint donc 57% et non pas 56,8% tandis que le taux de prélèvements obligatoires s’élève en 2015 à 44,7% et non pas 44,5%. La dette publique atteint 96,1% du PIB au lieu de 95,7% lors de l’estimation précédente.

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages accélère (+1,6 % contre +0,7 % en 2014) à la faveur de revenus d’activité plus dynamiques.

Pour en savoir davantage:

Comptes nationaux annuels – Révisions des principaux agrégats sur les années 2013-2015