Archives : 18 juillet 2017

Macron propose un « pacte de responsabilité » financier aux collectivités territoriales

Le président de la République a co-présidé, avec le président du Sénat, Gérard Larcher, ce lundi 17 juillet, au Palais du Luxembourg, la première conférence nationale des territoires. Désormais, cette réunion se tiendra tous les six mois pour permettre aux collectivités locales de revoir leurs relations avec l’État. À cette occasion, le Président a proposé aux élus des diverses collectivités un « pacte de confiance », c’est-à-dire un grand chantier de réformes pour une décentralisation accrue.

Voici les 10 principales propositions:

1. Le haut débit partout en 2020

« Je souhaite encore accélérer le calendrier afin de parvenir à une couverture en haut et très haut débit d’ici à la fin de l’année 2020, et non plus 2022 », a déclaré le chef de l’État.

2. Moins d’élus locaux

Comme pour les parlementaires, « il faut engager une réduction du nombre des élus locaux, comme il y a une réduction du nombre de parlementaires. Nos concitoyens ne comprendraient pas ce traitement différencié », affirme le chef de l’État.

3. Moins de fonctionnaires « des circulaires »

« La France a trop de fonctionnaires des circulaires, et pas assez de fonctionnaires sur le terrain. On a dépossédé les fonctionnaires de terrain de leurs prérogatives », a déclaré le chef de l’État, qui veut « renforcer la déconcentration pour adapter les politiques de l’État aux territoires ».

4. Refondre la fiscalité locale

Emmanuel Macron veut « une réflexion profonde de la refonte de la fiscalité locale et en particulier en substitution de la taxe d’habitation ». Depuis qu’il a annoncé la suppression de la taxe d’habitation « pour 80% des ménages », il doit affronter la méfiance des élus locaux, cette taxe représentant l’essentiel des ressources des collectivités.

VIDÉO – Retrouvez le discours intégral d’Emmanuel Macron:

 

5. Donner plus à ceux qui ont moins

« Je veux que l’on puisse donner plus à ceux qui ont moins. L’égalité des territoires, ça ne fonctionne pas. Ce que nous souhaitons, c’est une égalité des chances des territoires. » Emmanuel Macron a en particulier insisté sur le fait que « les défis sont profondément différents selon les territoires. »

6. Préserver les zones rurales

« Les territoires ruraux ne peuvent plus être la variable d’ajustement. Il n’y aura plus aucune fermeture de classes dans les zones rurales. » Emmanuel Macron a expliqué que l’État aiderait toutes les collectivités qui proposeront des économies – comme les regroupements de communes.

Emmanuel Macron souhaite « préserver l’unité de la République en respectant la diversité des territoires ».

7. Moins de normes

Autre mesure susceptible de séduire les élus comme les citoyens: Emmanuel Macron souhaite « une revue générale des normes, avec le principe du 2 pour 1: pour toute nouvelle norme pesant sur les collectivités territoriales, deux autres devront être supprimées ».

8. « Libérer » les collectivités…

« Je suis disposé à ce que l’État délègue en tant que de besoin ses compétences en matière économique sociale ou d’aménagement si l’intérêt local le justifie », a expliqué le président.

9. … mais accompagner leurs initiatives

Le président souhaite « accompagner, encourager les initiatives, supprimer les verrous encore trop nombreux qui contraignent les territoires dans leur souhait de s’organiser mieux en vue d’une action publique plus efficace ».

Les élus locaux pourraient ainsi « expérimenter de nouvelles politiques publiques, mais aussi innover avec un droit à l’expérimentation simplifié », a-t-il ajouté.

10. Et les inviter à réaliser des économies

Emmanuel Macron a enfin appelé les collectivités locales à user de « tous les leviers pour réaliser, à leur initiative, des économies intelligentes avec la suppression de niveaux inutiles, des flexibilités nouvelles en termes réglementaires ou de fonction publique territoriale. »

Le président a d’ailleurs assumé de pouvoir décider de mesures qui s’appliqueraient seulement à l’une ou l’autre des trois fonctions publiques (d’État, hospitalière, et territoriale), parce qu’elles ne sont pas dans la même situation.


Participez au congrès du SJFu, les 12 et 13 octobre 2017 à Metz

 

Congrès annuel du Syndicat des juridictions financières

Le syndicat des juridictions financières tiendra son congrès annuel les 12 et 13 octobre prochain à Metz. Au cours de ce congrès sera notamment organisée l’élection des membres du bureau national de l’organisation syndicale. Par ailleurs, une table ronde  animée par Alain Piffaretti autour du Livre blanc des Juridictions Financières et de ses propositions, réunira Hélène Zannier, députée de la Moselle, Patrick Thil, conseiller régional du Grand Est, Mathieu Lhériteau, vice-président du Syndicat nationale des directeurs généraux de collectivités territoriales et directeur général des service de Noisy-Le-Grand,  Stéphanie Damarey, professeur agrégé de droit public, vice-présidente Université Lille 2 , et le président nouvellement élu du syndicat.

 

Le congrès aura lieu à la chambre régionale des comptes Grand Est, 3-5 rue de la Citadelle à 57000 à Metz.

Seule une procédure d’inscription électronique est mise en oeuvre.

S’inscrire au congrès du SJFu, les 12 et 13 octobre 2017 à Metz

Mandater un collègue inscrit

Modalités pratiques

 

 

 

Ordre du jour adopté par le bureau national réuni le 12 septembre à la Cour des comptes

Jeudi 12 octobre 2017

Matin (9h30 – 12h45)

Partie statutaire (9h30-11h30)

Renouvellement des instances de gouvernance (11h45-13h)

  • Présentation des candidats à l’élection des membres du Bureau et de leur déclaration d’intention ;
  • Election des nouveaux président, vice-présidents et membres du bureau ;
  • Election du réviseur aux comptes ;

Déjeuner (13h-14h30) – avec la participation des organisations invitées par le SJFu

Le déjeuner a lieu au Sofitel La Citadelle5 Avenue Ney, 57000 Metz, France

Après-midi (14h30 – 16h30)

Table ronde animée par Alain Piffaretti autour du Livre blanc des Juridictions Financières et de ses propositions, avec Hélène Zannier, députée de la Moselle, Patrick Thil, conseiller régional du Grand Est, Mathieu Lhériteau, vice-président du Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales et directeur général des service de Noisy-Le-Grand,  Stéphanie Damarey, professeur agrégé de droit public, vice-présidente Université Lille 2 , et le président nouvellement élu du syndicat.

Début de soirée (17h-19h)

Visite de l’exposition « Fernand Léger, le Beau est partout » au Centre Pompidou Metz

Soirée (19h00 – 22h30) – Dîner de gala (La Voile Blanche, Centre Pompidou Metz)

 

Vendredi 13 octobre 2017

Matin (9h30 – 11h00)

Travaux en atelier (un animateur et un rapporteur par atelier :

Travaux en atelier (un animateur et un rapporteur par atelier :

  • Atelier 1 « Quelle évolution pour le corps et quelle gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences au regard des missions, actuelles et nouvelles, à assumer ? (en lien avec le Livre Blanc des JF)»

Répondre à un questionnaire en ligne sur la GPEC

  • Atelier 2 « Quelles priorités en matière de formation initiale et continue des magistrats ? »
  • Atelier 3 « Comment faciliter les mobilités professionnelles entre les différentes administrations et les juridictions financières ? »

Répondre à un questionnaire en ligne sur la mobiité

  • Atelier 4 « L’office de magistrat financier : statut, déontologie, attributions, pouvoirs de sanction»

Fin de matinée (11h30-13h)

  • Restitution en plénière des travaux en atelier ;

Déjeuner (13h-14h30) 

Le déjeuner a lieu au Sofitel La Citadelle5 Avenue Ney, 57000 Metz, France

Après-midi (14h30-16h)

Débat d’orientation syndicale

 


Des « Etats généraux du service public » pour cerner les missions des agents et besoins en effectifs


L’OCDE publie ses « Perspectives de l’emploi » pour 2017

Dans son édition 2017 des Perspectives de l’emploi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dresse un état des lieux du marché du travail des pays membres de l’organisation.

Le rapport souligne que le taux d’emploi des 15-74 ans devrait être de 61,5 %, soit environ 48 millions d’actifs occupés, d’ici la fin de l’année 2018, dépassant ainsi le maximum de 60,9 % atteint avant la crise de 2007. Selon les projections de l’OCDE, le taux d’emploi en France devrait rester stable, à 55 % (peu de Français travaillent jusqu’à 74 ans). Le taux de chômage de l’OCDE (6,1 %) continue de diminuer, même s’il reste supérieur à son niveau d’avant crise (5,7 %).

Toutefois, l’organisation ne se fonde pas uniquement sur les taux d’emploi et de chômage pour évaluer la situation du marché de l’emploi, mais prend aussi en compte d’autres indicateurs, comme le taux d’insertion dans le monde du travail des femmes et « des groupes potentiellement défavorisés », le salaire, ou encore la qualité de l’environnement de travail.

Ainsi, malgré la relative embellie au niveau mondial du taux d’emploi et la diminution du taux de chômage, le rapport révèle une situation de l’emploi de plus en plus polarisée. Le fait que les salaires des catégories à faibles revenus progressent peu, que les emplois moyennement qualifiés sont de moins en moins nombreux, renforcent le sentiment que « les fruits de la croissance et de la mondialisation » ne sont pas partagés et bénéficient aux plus riches.

Le marché du travail français, s’il présente quelque avantage – sécurité de l’emploi, niveau de salaire supérieur à la moyenne de l’OCDE, a plusieurs faiblesses, comme un taux de chômage élevé (10,1 %) – en particulier chez les travailleurs jeunes et peu qualifiés – et une proportion importante de travailleurs confrontés à des niveaux élevés de stress au travail.

Enfin, le rapport appelle les Etats à adapter leur politique de l’emploi et leur protection sociale aux progrès technologiques et à la mondialisation, en renforçant notamment les actions de formation à destination des travailleurs.

Pour en savoir davantage: 

Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2017

Une visualisation interactive des données par pays est disponible ci-dessous: https://gitvfd.github.io/dash-oecd-emp-outlook/


Le SJFu présente son Livre blanc sur les juridictions financières

Les membres du Syndicat des juridictions financières unifié, réunis en congrès les 17 et 18 novembre 2016, ont décidé de rédiger un livre blanc consacré à l’avenir des juridictions financières. Celui-ci a été élaboré par une équipe projet de 12 magistrats, sous le contrôle du bureau. Le 30 juin 2017, les adhérents ont approuvé le document à la majorité des deux tiers.

Ce livre blanc propose :

– de renforcer l’office du juge financier en améliorant le régime de responsabilité des gestionnaires publics et en simplifiant celui des comptables ;

–  d’accentuer les pouvoirs de contrôle des juridictions financières avec, au besoin, des pouvoirs de sanction adaptés et la possibilité de publier des rapports sur des thématiques locales ;

– de développer des garanties supplémentaires pour l’indépendance des magistrats financiers.

 

Téléchargez le Livre blanc


Comment regagner le corps des directeurs d’hopital à l’issue d’un détachement?

Les  Cadres Hospitaliers Force Ouvrière (CHFO) ont décidé de confier à Isabelle ARNAL-CAPDEVIELLE une mission d’accompagnement des collèges directeurs d’hôpitaux en détachement, notamment dans notre corps. Directeur d’hôpital, elle a occupé des fonctions diverses et variées : directrice adjointe en CHU et en CH pendant 16 années, puis magistrat financier pendant six ans et actuellement directrice chargée de missions en ARS.

Elle nous faire part librement de son appréciation des difficultés qu’ont à vivre les collègues détachés.

 

ACCOMPAGNEMENT DES COLLEGUES EN DETACHEMENT

La mobilité est une question essentielle dans nos carrières de directeurs, et est présentée comme un objectif à atteindre. Cette mobilité peut être géographique, fonctionnelle mais aussi concerner l’exercice d’un métier différent. De nombreux collègues exercent aujourd’hui au sein de structures diversifiées (agences régionales de santé, cour des comptes et chambres régionales des comptes, tribunaux administratifs, ministères, conseils régionaux et départementaux, fédérations ou associations hospitalières…).

On peut lire dans le guide sur les outils de la mobilité du ministère de la fonction publique de 2016 : « Faciliter la mobilité est un enjeu pour l’administration qui doit faire face aux réorganisations de ses services et à l’évolution de ses missions tout en recherchant l’allocation optimale de ses ressources. La mobilité est, pour l’agent, le moyen de préserver son employabilité, en lui permettant de changer de métier, d’employeur ou de résidence ; elle est aussi le vecteur de motivation et d’enrichissement de son parcours professionnel et de valorisation de ses compétences ».

Selon les données du centre national de gestion, sur les 2 981 DH recensés au 1er janvier 2016, 281 étaient en position de détachement, soit 9,4% du corps. Les sorties définitives du corps par radiation puis intégration dans un nouveau corps ne sont pas pour autant nombreuses, en moyenne 10 par an (101 sur une période de 10 années de 2006 à 2015).

Sur les 1 837 directeurs d’établissement sanitaire, social et médico-social recensés au 1er janvier 2016, 159 étaient en position de détachement, soit 9% du corps. Proportionnellement les sorties définitives du corps par radiation puis intégration dans un nouveau corps sont légèrement supérieures à celles constatées pour les DH, en moyenne 12 par an (119 dont 109 intégrés dans le corps des DH et 10 dans un autre corps, sur une période de 10 années de 2006 à 2015).

Le détachement en dehors du corps soulève de nombreuses interrogations auprès des collègues qui envisagent de diversifier leur parcours. Se pose la question également du devenir au terme du détachement. Les questions individuelles nécessitent d’autant plus de réponse syndicale que le collègue détaché s’est éloigné de la réalité de sa profession.

Le Premier ministre demandait à Thierry Le Goff, en décembre 2015, lors de sa prise de fonction, de travailler à une meilleure prise en compte des mobilités dans la gestion des carrières “tant entre services déconcentrés et administrations centrales qu’entre ministères, entre fonctions publiques ou entre institutions publiques françaises et européennes ou internationales”. Il s’agit, insistait le chef du gouvernement, d’enrichir les culturelles professionnelles des agents.

Une nécessité qui, dans les faits, se heurte à des résistances dont on ne sait pas trop si elles sont culturelles ou seulement liées au fonctionnement et à la mécanique administrative. Alors que la mobilité nous est présentée tout au long de notre carrière comme un nouveau devoir social, elle ne permet pas pour autant de valoriser les parcours diversifiés et les talents de chacun.

Aucun accompagnement aux retours de mobilité n’est prévu, le dispositif de recherche d’affectation ne s’applique pas aux collègues détachés nouvellement entrants, contrairement à la fonction publique territoriale. Les chefs d’établissement sont réticents à recruter un directeur qui est parti pendant quelques années apprendre un nouveau métier, et diversifier ainsi son expérience professionnelle. Une suspicion de pertes de compétence voire de manque de sérieux pèse sur le malheureux directeur qui souhaiterait exercer à nouveau son métier. Et c’est sans parler d’une volonté de candidater à un poste de chef d’établissement ! Un tel désir friserait l’indécence !

Ces dernières années, grand nombre de collègues détachés se sont retrouvé sacrifiés pendant leur période de détachement, mais aussi à leur retour, en raison des différentes réformes, dont la dernière en date, est la réforme territoriale. Ils ont été confrontés à de grandes difficultés pour retrouver un poste, y compris dans un centre hospitalier. Certains se sont même retrouvés en disponibilité d’office, faute d’avoir pu retrouver dans un délai contraint, un point de chute.

Une publicité mensongère

Il n’est pas admissible de tenir un discours au plus haut niveau de l’Etat sur les nécessaires mobilités, et n’avoir prévu aucun accompagnement, ni valorisation des retours de ces mêmes mobilités pour le directeurs. De même, le métier de directeur est peu valorisé auprès des autres fonctions publiques, et est peu connu.

En tant qu’organisation syndicale de cadres, le CHFO est sollicité pour accompagner ceux qui reviennent de mobilité. Il est également sollicité à titre de conseil sur des souhaits de mobilité professionnelle.

Il doit pouvoir être présent auprès des directeurs détachés pour valoriser leur parcours professionnel, défendre les situations individuelles mais aussi conquérir de nouvelles avancées collectives en termes d’accompagnement à la mobilité, d’accompagnement au retour de mobilité avec un statut autrement plus protecteur qu’il ne l’est aujourd’hui.

C’est la raison pour laquelle le CHFO a décidé de me confier une mission d’accompagnement des collègues en détachements.

Nous veillerons à rester particulièrement attentifs aux conditions dans lesquelles ces collègues auront été mis en difficulté, soit avant la période de détachement, soit pendant, soit à leur retour de mobilité.

Isabelle ARNAL-CAPDEVIELLE, chargée de mission national « Accompagnement des collègues en détachement »

Pour tout contact : ch-fo@wanadoo.fr