Archives : 2 février 2017

L’OCDE s’intéresse aux écoles de gouvernement, comme l’ENA

En janvier 2017,  l’OCDE a publié un rapport intitulé « National Schools of Government: Building Civil Service Capacity » . Il est fondé, entre autres, sur les témoignages et les bonnes pratiques de l’ENA, un des membres de l’ « OECD Global Network of Schools of Government ».

Les gouvernements du monde entier sont soumis à des pressions croissantes pour devenir plus transparents, plus ouverts et plus responsables et créer des institutions qui répondent aux aspirations des citoyens à restaurer ou à maintenir la confiance dans le gouvernement. La mise en œuvre efficace de ces priorités dépend fortement des compétences et des capacités des fonctionnaires des administrations nationales.
Les écoles de gouvernement sont particulièrement bien placées pour améliorer la capacité des fonctionnaires à relever les défis de leadership, de politique et de prestation auxquels ils sont confrontés. Les écoles jouent ce rôle à la fois directement, par le biais de leurs programmes d’apprentissage et de formation, et indirectement en encourageant une culture d’apprentissage qui contribue à l’efficacité et à l’efficience de la fonction publique. Cependant, pour demeurer pertinentes et réactives, les écoles doivent également adapter leurs programmes aux besoins changeants des gouvernements et des fonctionnaires.

Quelles sont les principales réalisations et défis des écoles nationales de gouvernement dans la promotion de l’apprentissage de la fonction publique et le développement des compétences appropriées pour répondre aux attentes des citoyens?  Quelles sont les capacités des écoles, les modèles de gestion et les méthodes novatrices pour permettre l’apprentissage en service public?
Ce rapport examine comment les membres du Réseau mondial des écoles de gouvernement de l’OCDE abordent ces questions et présentent une analyse complète des meilleures pratiques et des défis communs. Créé en 2014, le Réseau mondial des écoles de gouvernement de l’OCDE offre un accès direct à l’expertise de l’OCDE en matière de gouvernance et permet aux écoles d’échanger des expériences et de bonnes pratiques pour s’assurer que les employés du secteur public possèdent les compétences et les compétences nécessaires pour répondre aux priorités actuelles et futures.
Le rapport s’inscrit dans les efforts du Réseau pour créer un dialogue entre les pays de l’OCDE et les pays partenaires sur les outils efficaces et novateurs pour définir la prestation des services publics, y compris le renforcement des capacités, la mise en œuvre des politiques et les besoins de recherche. Il s’appuie sur les résultats de l’Enquête de 2014 de l’OCDE sur les écoles nationales de gouvernement, la première étude transnationale de l’OCDE sur ces institutions et contribue à la connaissance comparative internationale dans ce domaine. Le rapport souligne que, si l’enseignement en classe demeure la méthode de formation privilégiée, on assiste à une tendance croissante vers de nouvelles modalités de formation, comme la formation en ligne, les activités en équipe et les voyages d’étude. Ces innovations sont principalement liées aux changements dans la démographie de la fonction publique – les nouvelles recrues de la fonction publique ont souvent des besoins d’apprentissage différents – ainsi que par les pressions budgétaires et la nécessité de démontrer les résultats et l’optimisation des ressources. Le rapport constate que d’autres investissements dans les activités de suivi et d’évaluation sont essentiels pour assurer l’impact et la pertinence accrus des programmes des écoles de gouvernement.
Le rapport comprend des recommandations sur la conception et la mise en œuvre des stratégies d’apprentissage et de développement de la fonction publique à l’échelle du gouvernement et de l’organisation. Il formule également des recommandations pour améliorer l’efficacité des écoles en mettant davantage l’accent sur les programmes de formation et les processus d’évaluation. Le rapport suggère des mesures pour assurer l’alignement des programmes d’apprentissage sur les priorités des gouvernements nationaux, améliorer les techniques novatrices dans la prestation et le contenu de l’apprentissage et du développement, et favoriser leur financement stable et adéquat.

Pour en savoir davantage:

 


Le compte personnel d’activité mis en place dans la fonction publique

Publiée au Journal officiel de la République française du 20 janvier 2017, l’ordonnance n°2017-53 du 19 janvier 2017 portant diverses dispositions relatives au compte personnel d’activité, à la formation et à la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique reconnaît aux fonctionnaires, le droit à la formation professionnelle tout au long de la vie. Un compte personnel d’activité (CPA), ouvert à tout fonctionnaire, vise à renforcer l’autonomie et la liberté d’action de son titulaire et à faciliter son évolution professionnelle.

Le compte personnel d’activités (CPA), remplaçant le droit individuel à la formation (DIF), est entré en vigueur le 1er janvier 2017 et concerne l’ensemble des agents publics, y compris les agents contractuels.Il a pour objectifs de renforcer l’autonomie et la liberté d’action des agents et de faciliter leur évolution professionnelle. Le CPA regroupe trois comptes distincts : le compte personnel de formation (CPF), le compte d’engagement citoyen (CEC) et le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P).

Les droits inscrits sur ce compte demeurent acquis par leur titulaire jusqu’à leur utilisation ou à la fermeture du compte. Dans la fonction publique, le CPA est constitué du compte personnel de formation (CPF) et du compte d’engagement citoyen. Le CPF se substitue au droit individuel à la formation. Il permet au fonctionnaire d’accéder à une qualification ou de développer ses compétences dans le cadre d’un projet d’évolution professionnelle : à son initiative et sous réserve de l’accord de son administration, le fonctionnaire utilise les heures qu’il a acquises sur ce compte, dans la limite de 150 heures, en vue de suivre des actions de formation. L’ordonnance prévoit que la mobilisation du CPF fait l’objet d’un accord entre le fonctionnaire et son administration et que « toute décision de refus opposée à une demande de mobilisation du compte personnel de formation doit être motivée et peut être contestée à l’initiative de l’agent devant l’instance paritaire compétente ». Pour le calcul des droits ouverts au titre du CPF pour l’année 2017, sont prises en compte les heures travaillées à compter du 1er janvier de cette même année. Le compte d’engagement citoyen permet d’obtenir des heures de formation supplémentaires dans la limite de 60 heures. Les activités qui ouvrent ces droits sont le service civique, le service militaire, la réserve communale de sécurité civile, la réserve sanitaire et le bénévolat associatif. Ce compte reprend les droits ouverts au 1er janvier 2017 en application de l’article L. 5151-7 du code du travail. L’ordonnance n°2017-53 du 19 janvier 2017 contient également des dispositions relatives au temps partiel thérapeutique, à la période de préparation au reclassement et au régime de prise en charge des incapacités temporaires reconnues imputables au service.

Le CPA est accessible sur le portail numérique moncompteactivité.gouv.fr


La France demeure sous la surveillance de la Commission européenne

La procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) de l’Union européenne vise à déceler les déséquilibres qui entravent le bon fonctionnement des économies des États membres et à formuler des recommandations. La Commission désigne les États membres qui devraient faire l’objet de bilans approfondis afin de déterminer s’ils sont touchés par des déséquilibres nécessitant l’adoption de telles mesures après avoir pris connaissance d’un tableau de bord d’indicateurs assorti de seuils indicatifs et d’indicateurs auxiliaires.

Au regard de ce tableau de bord, la France connait toujours des déséquilibres macroéconomiques excessifs, avec notamment une dette publique élevée et croissante, conjuguée à une faible croissance de la productivité et à une compétitivité dégradée. Un certain nombre d’indicateurs dépassent encore le seuil indicatif, à savoir la dette publique, la dette du secteur privé, le chômage et l’évolution du chômage à long terme. Les indicateurs de déséquilibres externes et de compétitivité se sont largement stabilisés, comme le reflètent une balance courante proche de l’équilibre, le ralentissement des pertes cumulées de parts de marché à l’exportation, qui sont désormais en deçà du seuil, ainsi que la croissance maîtrisée des coûts salariaux unitaires. Cependant, la faiblesse de la croissance de la productivité du travail est un facteur de risque pour l’évolution des coûts salariaux unitaires. La dette publique, dont le niveau élevé ne cesse d’augmenter et devrait encore croître dans les années à venir, selon les prévisions, reste une source majeure de vulnérabilité. Le faible potentiel de croissance et la faible inflation aggravent les risques liés à la dette publique élevée en rendant plus difficile le désendettement. La dette du secteur privé dépasse le seuil, mais les pressions de désendettement semblent contenues. Les prix réels des logements ont amorcé une lente correction, et les crédits du secteur privé se sont stabilisés à des niveaux légèrement positifs.

Au troisième trimestre 2016, le taux de chômage en France progresse de 0,1 point sur trois mois, à 9,7% en métropole, soit 2,8 millions de personnes au chômage (au sens du BIT) dans un contexte de faible croissance. Un chiffre toutefois en baisse sur un an, avec 0,4 point de moins qu’au troisième trimestre 2015. Le chômage touche particulièrement les jeunes, les ressortissants de pays tiers et les travailleurs peu qualifiés. La dualité du marché du travail ne cesse d’augmenter, avec d’un côté, les travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur embauchés en contrats à durée indéterminée et de l’autre, une proportion constante de travailleurs occupant des emplois peu qualifiés de plus en plus précaires. La hausse du chômage de longue durée s’est poursuivie.

Dans l’ensemble, la lecture économique du tableau de bord met en lumière des problèmes liés principalement à des déséquilibres intérieurs, notamment l’endettement public dans le contexte d’une faible croissance de la productivité et d’une faible compétitivité. La Commission juge donc utile, compte tenu également du déséquilibre excessif, d’examiner plus avant la persistance de risques macroéconomiques et de suivre les progrès réalisés dans la correction des déséquilibres excessifs. La France demeure donc sous la surveillance de la Commission européenne.

Pour en savoir davantage:

Rapport sur le mécanisme d’alerte 2017

Annexe statistique

 


Les juridictions financières se mettent au télétravail

De nombreuses réunions de concertation organisées sur le thème du télétravail ont permis de rapprocher le point de vue du secrétariat général de celui de notre organisation syndicale. Nous sommes désormais disposés à reconnaître, de part et d’autre, que le concept de nomadisme professionnel caractérise mieux l’organisation du temps et des lieux de notre activité professionnelle que celui, très contraignant, de télétravail. Les magistrats financiers, qu’ils exercent leurs activités à la Cour ou au sein des chambres régionales, doivent tenir leur programmation, dès lors qu’elle est raisonnable, en qualité, coût et délai, et pour cela, avoir la possibilité de s’organiser avec une grande autonomie. Leurs participations aux séances de délibéré, aux réunions de travail et de coordination s’imposent. Ils doivent être joignables très rapidement mais il ne saurait leur être imposé une présence obligatoire au sein de leur chambre d’affectation.

Dès lors, les avancées offertes par l’arrêté relatif au télétravail, si elles concernent tous les agents des juridictions financières, ne devraient pas être mobilisées par les magistrats, sauf dans des circonstances très exceptionnelles, par exemple lorsque l’activité professionnelle à domicile s’impose pour des raisons médicales, ou lorsque les souplesses d’organisation présentées ci-dessus ne peuvent pas, matériellement, être mise en œuvre.

Pour en savoir davantage:

Télétravail versus nomadisme professionnel

 


Les élus locaux se demandent où va l’Etat territorial

 

Rétablir une relation de confiance entre les collectivités territoriales et les administrations déconcentrées, c’est l’objectif des sénateurs Éric Doligé et Marie-Françoise Pérol-Dumont, auteurs du rapport d’information « Où va l’Etat territorial ? Ce véritable cahier des doléances des élus locaux a été examiné par le Sénat, le 10 janvier.

La délégation du Sénat aux collectivités territoriales et à la décentralisation  avait confié aux deux sénateurs l’élaboration d’un rapport d’information sur l’évolution des missions assurées par les services déconcentrés de l’État au profit des collectivités territoriales. Il s’agissait, pour les rapporteurs, d’apprécier comment les collectivités territoriales font face aux réformes successives des services déconcentrés de l’État, dont l’organisation, les priorités et les actions sont en constante recomposition.

Dans un contexte de réformes successives des réseaux territoriaux de l’Etat – réforme de l’administration territoriale de l’Etat (RéATE) lancée en 2008, réorganisation des services déconcentres régionaux engagée en 2014, plan  préfectures nouvelle génération (PPNG) dévoilé en 2015, évolution de la carte des arrondissements annoncée en 2016 – le rapport identifie 5 axes de progression et formule 35 préconisations. Le tout à partir essentiellement d’une consultation en ligne par plus de 4.500 élus locaux, dont deux tiers de maires, issus le plus souvent de petites communes.

Les rapporteurs établissent un double constat : « Trois obstacles s’opposent à l’efficacité des relations entre les réseaux territoriaux de l’Etat : l’insuffisante cohérence de l’Etat déconcentré, les doublons et l’éloignement-désengagement de l’Etat. » et : « Les collectivités ont besoin d’un Etat capable de simplifier la complexité de son organisation, de maintenir une présence partagée dans les territoires et de mieux s’inscrire dans une logique de co-construction. ».

Selon Eric Doligé : « Les élus interrogés se sont très majoritairement dits insatisfaits des réformes des services déconcentrés qui se sont empilées depuis au moins une décennie.[…] Un grand nombre d’acteurs locaux ont affirmé que ces réformes, dont l’inspiration est selon eux essentiellement budgétaire, et la méthodologie, peu participative, ont engendré une situation instable et confuse : l’État territorial, déstabilisé dans son organisation, désengagé de certaines missions et parfois dépourvu de moyens, ne répond pas toujours aux besoins des collectivités. […] Il en résulte chez les élus locaux un sentiment d’insatisfaction, pour ne pas dire d’exaspération, qui contraste avec le discours rassurant, et parfois satisfait, des administrations centrales. ».

Les préconisations du rapport s’articulent autour de cinq axes : assurer la cohérence de l’Etat territorial ; maintenir la proximité des administrations déconcentrées ; permettre aux collectivités de surmonter la complexité administrative ; recentrer l’action de l’administration territoriale de l’Etat sur les politiques strictement étatiques ; renforcer la « dimension facilitatrice » des administrations déconcentrées.

 

Pour en savoir davantage:

Accéder au rapport

Lire la vidéo:

 


Pourquoi rédiger aujourd’hui un livre blanc sur l’avenir des juridictions financières?

A l’issue de leurs travaux en ateliers, les membres du syndicats, réunis en congrès, les 17 et 18 novembre dernier, ont décidé de rédiger un livre blanc consacré à l’avenir des juridictions financières.

Un livre blanc est un recueil d’informations objectives et factuelles destiné à un public déterminé pour l’amener à prendre une décision sur un sujet particulier. Son usage officiel dans le domaine politique a évolué depuis son apparition dans les années 1920. Né du besoin d’exprimer les intentions d’un gouvernement dans un contexte précis, il peut servir à établir une mise au point de portée générale ou à rechercher un consensus dans un cadre spécifique. Il permet aussi à des institutions privées ou publiques à but non lucratif comme notre organisation syndicale de publier un message officiel sous forme d’état des lieux sur un domaine d’intérêt public, à savoir l’avenir du contrôle légal des comptes et, partant, celui des juridictions financières.

Nous souhaitons que les juridictions financières prennent, dans leur ensemble, la mesure des changements intervenus et à venir, de façon à se doter, de façon préemptive, d’un système de management unifié en phase avec une vision à long terme de leurs missions, de leurs activités et de leurs organisations.

Établi sur la base d’un diagnostic accepté et partagé par les adhérents, ce livre blanc doit susciter une réflexion collective sur les juridictions financières du XXIème siècle et avançant un certain nombre de propositions concrètes de réforme, à discuter avec les parties prenantes, notamment les élus et les administrateurs territoriaux, mais il doit aussi défendre les valeurs d’indépendance, d’intégrité, d’impartialité et de professionnalisme des magistrats financiers que promeut notre organisation syndicale.

Vos contributions à la rédaction de ce livre blanc sont à adresser à livreblanc@sjfu.fr.


Elections partielles au Conseil supérieur

Le bureau de notre syndicat a décidé de provoquer des élections partielles au Conseil supérieur afin de renouveler notre représentation au sein de cette instance.

Cette décision répond aux attentes des représentants élus en 2015 aux collèges des présidents de section et des premiers conseillers qui ont manifesté le souhait de passer le relais à une nouvelle équipe pour porter les couleurs du syndicat. Nos représentants sortants qui se sont investis pleinement dans leur mandat, avec le souci constant de relayer les attentes des collègues et de rendre compte de leur action.

En vue de la constitution d’une liste présentée par le syndicat à ces élections professionnelles partielle de 2017, le bureau a repris les principes arrêtés en 2014 pour constituer la liste en 2015 :

– Seuls les sièges des collèges des présidents de section et de premier conseillers sont à pourvoir ;

– La liste devra constituer une équipe cohérente dans le respect des dispositions du CJF (deux présidents de section, trois premiers conseillers et autant de suppléants ; nombre de mandats successifs). La sélection qui sera opérée recherchera la complémentarité des membres de l’équipe et ne relèvera pas d’un jugement de la valeur intrinsèque des collègues ;

– Les candidats sont membres du SJFU, à jour de leur cotisation ;

– Les candidats s’engagent à respecter avec loyauté les décisions, engagements ou orientations, adoptés par le congrès et, le cas échéant, par  le conseil national. Pour assurer la cohérence d’action et d’expression du syndicat, ils s’engagent à préparer leurs interventions au Conseil supérieur en commun avec les membres du bureau, garants des orientations du syndicat ;

 – Les candidatures seront sélectionnées avec le souci d’assurer une représentation reflétant au mieux la composition du corps (origine, âge, position statutaire (détachés), parité, etc.) et la diversité des chambres ;

– L’équipe constituée devra allier expérience et renouvellement au service de nos intérêts collectifs.

Les candidatures à la candidature sont à adresser à : contact@sjfu.fr.


Les trois institutions de l’Union européenne fixent leur objectifs pour 2017

En application de l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer » du 13 avril 2016, les trois institutions de l’UE déterminent désormais chaque année les principales priorités législatives de l’Union pour l’année à venir.

Ainsi, le 13 décembre 2016, le président du Parlement européen, le président du Conseil de l’Union européenne (UE) et le président de la Commission européenne ont signé leur première déclaration commune fixant les objectifs et les priorités du processus législatif de l’UE pour 2017. Sur la base des orientations stratégiques du Conseil européen, des dix priorités et du programme de travail 2017 de la Commission, les présidents ont convenu d’accorder un traitement prioritaire à 58 propositions législatives.

Dans six domaines, les institutions européennes prennent l’engagement d’accélérer le processus législatif afin de faire aboutir les propositions avant la fin de l’année : ces initiatives prioritaires visent notamment :

  1. à accélérer la création d’emplois, la croissance et les investissements (EFSI 2.0, instruments de défense commerciale, UEM, union bancaire, union des marchés de capitaux);
  2. à renforcer la dimension sociale de l’Union européenne (initiative pour l’emploi des jeunes, coordination de la sécurité sociale);
  3. à mieux protéger la sécurité des citoyens européens (protection des frontières extérieures de l’UE, acquisition d’armes à feu, blanchiment d’argent et terrorisme);
  4. à réformer la politique migratoire, dans un esprit de responsabilité et de solidarité (réforme du système d’asile s’attaquant aux causes profondes de la migration);
  5. à mettre en œuvre un véritable marché unique numérique (réformes des télécommunications et du droit d’auteur, utilisation de la bande de 700MHz, géo-blocage, règles sur la protection des données); et
  6. à mettre en place une union de l’énergie et des politiques communes en matière de changement climatique (suivi de l’accord de Paris et paquet sur une énergie intelligente et propre pour tous les Européens).

En outre, quatre questions essentielles font l’objet d’une attention particulière des institutions en 2017 : i) faire respecter les valeurs communes de l’UE, l’Etat de droit et les droits fondamentaux ; ii) lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ; iii) préserver le principe de la libre circulation des travailleurs ; iv) renforcer le rôle de l’Europe à l’international et contribuer à la stabilité, à la sécurité et à la paix.

La mise en œuvre des propositions issues de cette déclaration doit faire l’objet, au niveau politique, d’un contrôle conjoint et régulier des trois présidents, lors de réunions organisées en mars, juillet et novembre 2017. Un groupe de coordination interinstitutionnelle en assurera le suivi au niveau technique.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour voir les déclarations des intervenants (vidéo à la demande):

  • déclaration du Président Martin Schulz (Parlement européen); et
  • déclarations du Premier ministre Robert Fico (présidence du Conseil de l’UE) et du Président Jean-Claude Juncker (Commission européenne).

Tristes stratèges européens

En 2008, l’Europe a été confrontée à une crise financière qui s’est muée en crise de la dette souveraine. Celle-ci s’explique par une conjonction de facteurs, comme la faiblesse de la surveillance bancaire, l’application de mauvaises politiques budgétaires et les difficultés rencontrées par de grandes institutions financières (dont le coûteux sauvetage a dû être financé avec l’argent du contribuable). La crise a déferlé sur les États membres de l’Union européenne en deux temps: elle a d’abord touché les pays situés en dehors de la zone euro (en 2008-2009), avant de s’étendre à cette dernière. Au total, huit États membres ont été contraints de demander une assistance macrofinancière: la Hongrie, la Lettonie, la Roumanie, l’Irlande, le Portugal, la Grèce, l’Espagne et Chypre.

Pour juguler cette crise, le Conseil européen du 17 juin 2010 a adopté la  stratégie de croissance  Europe 2020 pour les dix années alors à venir. Dans un monde en mutation, l’Union devait devenir une économie intelligente, durable et inclusive. Ces trois priorités devaient se renforcer mutuellement pour aider l’Union et ses États membres à assurer des niveaux élevés d’emploi, de productivité et de cohésion sociale. L’Union européenne s’était alors fixé cinq objectifs – qualifiés d’ambitieux – à atteindre d’ici 2020 en matière d’emploi, d’innovation, d’éducation, d’inclusion sociale et d’énergie (ainsi que de lutte contre le changement climatique). Chaque État membre avait adopté ses propres objectifs nationaux dans chacun de ces domaines. Des actions concrètes devaient être menées aux niveaux européen et national afin de décliner de façon opérationnelle cette stratégie.

 

Qu’est-ce que la stratégie Europe 2020?

La Stratégie Europe 2020 a succédé à la stratégie de Lisbonne lancée lors du Conseil européen de Lisbonne en 2000. Adoptée pour la période 2000 – 2010, la Stratégie de Lisbonne visait à faire de l’Union « l’économie de la connaissance la plus compétitive, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Elle a montré ses limites au regard notamment de sa capacité à prévenir la crise économique de 2008 et sa transformation en crise souveraine deux ans plus tard.

Le Conseil européen des 13 et 14 mars 2008 a invité la Commission, le Conseil et les coordinateurs nationaux de la Stratégie de Lisbonne à entamer une réflexion sur l’avenir de celle-ci au-delà de 2010. La stratégie Europe 2020  se situe dans la continuité de la stratégie de Lisbonne mais renforce la nature qualitative des ses trois orientations de croissance:  une croissance intelligente, par le biais d’une économie fondée sur la connaissance et l’innovation ; une croissance durable, vers une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources et agissant pour une réduction de gaz à effet de serre ; une croissance inclusive, promouvoir la création d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale.

A la suite d’une consultation publique menée par la Commission européenne entre fin novembre 2009 et mi-janvier 2010, à laquelle la France a contribué, la Commission a présenté en mars 2010 une communication, qui proposait de fixer des objectifs chiffrés, accompagnés de cibles claires, dans les cinq domaines précités : porter à 75% le taux d’emploi des travailleurs entre 20 et 64 ans ;  porter à 3% du PIB le niveau cumulé des investissements publics et privés dans le secteur de la recherche et du développement (RD) ; stratégie 20-20-20 : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport au niveau de 1990 ; passer à 20% la part d’énergie renouvelable ; augmenter de 20% l’efficacité énergétique ; améliorer le niveau d’éducation en réduisant le taux de décrochage scolaire à moins de 10% et en portant à 40% la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou équivalent ; favoriser l’inclusion sociale en réduisant la pauvreté et en s’attachant à ce que 20 millions de personnes cessent d’être confrontées au risque de pauvreté.

Au niveau communautaire, sept initiatives-phares, qui « constituent les nouveaux moteurs de la croissance et de l’emploi » devaient orienter de façon concrète l’action de l’Union pour favoriser sa contribution à l’atteinte de ces objectifs :

– «Une Union pour l’innovation» visait à améliorer les conditions-cadres et l’accès aux financements pour la recherche et l’innovation afin de garantir que les idées innovantes puissent être transformées en produits et services créateurs de croissance et d’emplois;

– «Jeunesse en mouvement» visait à renforcer la performance des systèmes éducatifs et à faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail;

– «Une stratégie numérique pour l’Europe» visait à accélérer le déploiement de l’Internet à haut débit afin que les entreprises et les ménages tirent parti des avantages d’un marché numérique unique;

– «Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources» visait à découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources, à favoriser le passage vers une économie à faible émission de carbone, à accroître l’utilisation des sources d’énergie renouvelable, à moderniser notre secteur des transports et à promouvoir l’efficacité énergétique;

– «Une politique industrielle à l’ère de la mondialisation» visait à améliorer l’environnement des entreprises, notamment des PME, et à soutenir le développement d’une base industrielle forte et durable, à même d’affronter la concurrence mondiale;

– «Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois» visait à moderniser les marchés du travail et à permettre aux personnes de développer leurs compétences tout au long de leur vie afin d’améliorer la participation au marché du travail et d’établir une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emplois, y compris en favorisant la mobilité professionnelle;

– «Une plateforme européenne contre la pauvreté» visait à garantir une cohésion sociale et territoriale telle que les avantages de la croissance et de l’emploi sont largement partagés et que les personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale se voient donner les moyens de vivre dans la dignité et de participer activement à la société.

Ces grandes lignes ont été validées par le Conseil européen des 25 et 26 mars 2010, avant que la Stratégie Europe soit définitivement adoptée et lancée par le Conseil européen du 17 juin 2010.

Au commencement, il y avait la zone euro. Les membres et les futurs membres devaient limiter leur déficit gouvernemental à 3% du produit national brut et le niveau de dette publique à 60%. Cela devait empêcher les crises futures et garantir la stabilité. Jusque là, tout va bien. Mais en 2008, une crise a éclaté. De nombreux États membres ont avoué ne pas avoir respecté les règles. La crise avait diverses causes, mais cela n’a pas aidé que tous les pays aient fait leurs propres comptes et budgets dans leur coin. Donc, en 2010, quand l’UE a défini sa nouvelle stratégie pour la croissance, les objectifs incluaient une meilleure coordination des politiques nationales sur : le budget, la croissance et l’emploi. Les 28 et les institutions de l’UE collaborent désormais étroitement selon un programme précis pour la préparation des budgets nationaux. Ce processus, connu sous le nom de Semestre européen, permet à l’UE de surveiller de près les pays. Toutes ces institutions ont leur mot à dire sur le sujet. D’abord, la CE fixe les priorités de l’UE pour l’année à venir. Le PE et le Conseil de l’UE en discutent ensuite et les approuvent. En début d’année, on examine pour chaque État membre : sa situation économique, ses programmes de réforme et ses déséquilibres éventuels. Le PE peut inviter les présidents d’autres institutions pour discuter de sujets liés au Semestre européen et réclamer un dialogue avec les États membres. À la réunion de printemps du Conseil de l’UE, les chefs d’État et gouvernement fixent les orientations économiques et fiscales. C’est alors aux États de les suivre dans un programme de réformes et un plan pour garantir des finances publiques saines. Les institutions examinent la situation économique et les politiques de chaque État et émettent des recommandations spécifiques par pays. Les États doivent alors suivre ces recommandations quand ils établissent leur budget national.

 

La crise souveraine ayant aussi, et surtout, révélé la nécessité d’un renforcement de la coordination budgétaire et de la surveillance économique des Etats membres, la mise en place d’un « Semestre européen » a été décidée.

Qu’est-ce que  le Semestre européen?

Ayant identifié l’échec de la stratégie de Lisbonne comme un échec de la réalisation nationale de ses objectifs, le Semestre européen a pour but d’exercer un contrôle, une surveillance sur l’avancée des réformes. Afin d’assurer une mise en œuvre efficace de la stratégie Europe 2020, une gouvernance renforcée a été mise en place, associant principalement la Commission européenne et les Etats membres (à titre national, ou réunis au sein du Conseil européen ou du Conseil de l’Union européenne) ; conformément aux attentes de la France, le Conseil européen a été doté d’un rôle central d’impulsion et de pilotage afin d’assurer une appropriation politique au plus haut niveau ; par rapport à la Stratégie de Lisbonne, le système de surveillance économique et budgétaire multilatéral, piloté par la Commission européenne, a été renforcé.

Ce système de coordination et de surveillance multilatérale des politiques économiques et budgétaires se déroule chaque année entre janvier et juillet, et est appelée « Semestre européen ». Il comporte différentes étapes :
– en janvier au plus tard, la Commission européenne publie son Analyse annuelle de la croissance, qui contient à la fois un bilan des progrès déjà marqués et une partie prospective portant sur les volets budgétaire, macroéconomique et structurel de la surveillance ;
– ce document constitue la principale base de discussion au niveau ministériel au sein des Conseils compétents, à savoir les Conseils ECOFIN (responsable des aspects économiques et financiers) et EPSCO (responsable des aspects sociaux : formation, éducation, protection sociale) au mois de février. Dans le même temps, le Parlement européen débat également de l’Analyse annuelle de croissance et peut adopter une résolution présentant sa propre évaluation ;
– sur le fondement de ces discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement, lors du Conseil européen de printemps (mars),évaluent les progrès réalisés aux niveaux de l’UE et des États membres sur la voie des cinq grands objectifs de l’UE et dans le cadre des initiatives phares, et fournissent des orientations politiques horizontales – au niveau communautaire et national – en matière budgétaire et macro-économique, ainsi qu’en matière de réformes structurelles dans les secteurs porteurs de croissance, et fait des suggestions sur la façon d’articuler ces trois aspects ;
– en avril, les Etats membres présentent à la Commission européenne :

i) leurs programmes de stabilité (pays de la zone euro) ou de convergence (pays hors zone euro) au titre du volet préventif du Pacte de stabilité et de croissance. Dans le contexte du renforcement des procédures de surveillance par les pairs, ces documents visent à assurer une discipline budgétaire plus rigoureuse et à présenter la stratégie budgétaire des Etats membres à moyen terme, afin de garantir la viabilité de leurs finances publiques.

ii) leurs programmes nationaux de réforme, qui constituent l’instrument clef de la stratégie Europe2020 à l’échelon national, et présentent les réformes qu’ils entendent mener à bien dans les domaines contribuant à la croissance, tels que le marché du travail, la RD, l’éducation, etc., en accord avec les objectifs définis au niveau communautaires. 
– en mai, la Commission procède à l’examen de ces programmes puis, en fonction de cette évaluation, elle présente aux Etats membres des recommandations spécifiques par pays
– en juin, ces recommandations font l’objet de discussions au niveau des Ministres (Conseils ECOFIN et EPSCO) et peuvent éventuellement être modifiées, avant d’être approuvées par le Conseil européen puis formellement adoptées par le Conseil.

L’adoption formelle par le Conseil fin juin ou début juillet des recommandations spécifiques par pays marque la fin du « semestre européen » et le lancement du « semestre national », qui est celui de la mise en œuvre par chaque Etat membre de ces recommandations, qu’il s’agisse de mesures budgétaires ou politiques.

L’objectif du semestre européen est de renforcer la coordination et la surveillance à un stade où les décisions budgétaires nationales importantes sont encore au stade de leur élaboration. Ainsi, les Etats membres doivent tenir compte des recommandations qui leur sont faites par le Conseil à travers les réformes qu’ils engagent et dans le cadre de l’adoption de leur budget national pour l’année suivante.

Quels sont les principaux résultats de la stratégie Europe 2020?

Alors qu’il reste encore trois ans pour atteindre ses objectifs fixés en 2010, il est d’ores et déjà peu vraisemblable que la stratégie 2020 soit couronnée de succès.

Sa mise en œuvre a été affectée par des faiblesses en termes de sensibilisation, d’implication et d’application.

Il convient tout d’abord de relever une profonde lacune dans la sensibilisation des citoyens européens à la stratégie, à l’élaboration de laquelle ils n’ont pas été associés, ne serait-ce que lors de la campagne des élections européennes, centrée sur des enjeux nationaux. Les objectifs de la stratégie ne sont pas connus et il peut même être difficile de trouver des informations à leur sujet dans les langues nationales. Les initiatives phares de la Commission manquent de visibilité. Peu sensibilisés, les citoyens européens sont aussi peu impliqués et n’expriment pas d’attentes particulières à cet égard à leurs représentants et gouvernements nationaux. Dès lors ces derniers ne manifestent pas d’ambitions significatives en faveur de l’atteinte des objectifs de l’Union européenne. La stratégie Europe 2020 demeure avant tout une affaire entre hauts fonctionnaires européens et hauts fonctionnaires nationaux et seuls les mécanismes de plus en plus contraignant du semestre européen ont un réel impact sur le déploiement de la stratégie au sein des différents Etats membres.

Les résultats d’ores et déjà obtenus sont peu prometteurs. Si l’Union européenne est en bonne voie pour atteindre ou se rapprocher des objectifs en matière d’éducation, de climat et d’énergie, elle se trouve très loin d’atteindre les objectifs en matière d’emploi, de recherche et développement et de réduction de la pauvreté. La crise économique a amplifié les divergences entre les États membres, divergences dont le Brexit est le point d’orgue. L’Union européenne semble entrer dans une phase de déconstruction. La stratégie Europe 2020 s’est révélée impuissante à la juguler, sans même considérer l’éventuelle (et souhaitable) convergence des politiques économiques des différents Etats membres.  L’harmonisation fiscale, pourtant une « nécessité absolue » selon les mots de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, se heurte frontalement à la concurrence fiscale entre les États membres. Elle est sans doute la principale faille dans la construction de l’UE et l’obstacle majeur à la convergence des systèmes. Mais la Commission a bien du mal à faire avancer ce dossier. La règle de l’unanimité du Conseil, où siègent les Vingt-Huit, qui fait foi en matière de fiscalité (assortie de la consultation du Parlement et du Comité économique et social), limite les possibilités de trouver un accord dans ce domaine.

Le seul succès notable de la stratégie Europe 2020 est la mise en place du « semestre européen ». Mais ce succès est à double tranchant: en imposant aux Etats membres non seulement un renforcement de la coordination budgétaire et de la surveillance économique mais aussi, et surtout, la mise en oeuvre de réformes structurelles contraires aux attentes des citoyens – en France, la réforme territoriale et la loi travail – sans rechercher au préalable un consensus sur l’opportunité de leur mise en oeuvre, il a plutôt éloigné les citoyens de la construction européenne.

Triste constat pour une stratégie qui se voulait intelligente, durable et inclusive.

Pour en savoir davantage:


Le décret relatif à l’obligation de transmission de la déclaration d’intérêts des magistrats financiers est paru

Le décret n° 2016-1921 du 28 décembre 2016 relatif à l’obligation de transmission de la déclaration d’intérêts mentionnée aux articles L. 120-9 et L. 220-6 du code des juridictions financières définit les modalités de remise des déclarations d’intérêts des membres de la Cour des comptes et des magistrats des chambres régionales et territoriales des comptes. Il en fixe le contenu. Le décret précise les modalités de transmission, de mise à jour, de consultation, de conservation au dossier individuel des intéressés, et de destruction des déclarations d’intérêts.

La déclaration d’intérêts des magistrats et des rapporteurs comporte les éléments suivants :

« 1° L’identification du déclarant :

« a) Le nom, le prénom et la date de naissance du déclarant ;

« b) L’adresse postale, l’adresse électronique et les coordonnées téléphoniques du déclarant ;

« c) Les fonctions au titre desquelles le déclarant effectue la déclaration ainsi que la date de nomination dans ces fonctions ;

« 2° Les activités professionnelles donnant lieu à rémunération ou gratification exercées à la date de la nomination ou au cours des cinq dernières années précédant la déclaration :

« a) L’identification de l’employeur ;

« b) La description de l’activité professionnelle exercée ;

« c) La période d’exercice de l’activité professionnelle ;

« d) La rémunération ou la gratification perçue annuellement pour chaque activité ;

« 3° Les activités de consultant exercées à la date de la nomination ou au cours des cinq années précédant la date de la déclaration :

« a) L’identification de l’employeur ;

« b) La description de l’activité professionnelle exercée ;

« c) La période d’exercice de l’activité professionnelle ;

« d) La rémunération ou la gratification perçue annuellement pour chaque activité ;

« 4° La participation aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé ou d’une société à la date de la nomination et au cours des cinq années précédant la date de la déclaration :

« a) La dénomination de l’organisme ou la société ;

« b) La description de l’activité exercée au sein des organes dirigeants ;

« c) La période pendant laquelle le déclarant a participé à des organes dirigeants ;

« d) La rémunération ou la gratification perçue annuellement pour chaque participation ;

« 5° Les participations financières directes dans le capital d’une société à la date de la nomination :

« a) La dénomination de la société ;

« b) Le nombre de part détenues dans la société et, lorsqu’il est connu, le pourcentage du capital social détenu ;

« c) L’évaluation de la participation financière ;

« d) La rémunération ou la gratification perçue pendant l’année précédant l’élection ou la nomination ;

« 6° Les activités professionnelles exercées à la date de la nomination par le conjoint, le partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou le concubin :

« a) L’identification de l’employeur ;

« b) La description de l’activité professionnelle exercée ;

« 7° Les fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts, au sens de l’article L. 220-6, exercées à la date de la nomination par le déclarant et par le conjoint, le partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou le concubin :

« a) Le nom et l’objet social de la structure ou de la personne morale dans laquelle les fonctions sont exercées ;

« b) La description des activités et des responsabilités exercées ;

« 8° Les fonctions et mandats électifs exercés à la date de la nomination par le déclarant et par le conjoint, le partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou le concubin :

« a) La nature des fonctions et des mandats exercés ;

« b) La date de début et de fin de fonction ou de mandat ;

« c) Les rémunérations, indemnités ou gratifications perçues annuellement pour chaque fonction ou mandat.

« Toute modification substantielle des intérêts fait l’objet d’une déclaration complémentaire actualisant la déclaration mentionnée au premier alinéa et indiquant la nature et la date de l’évènement ayant conduit à la modification.