Lors du dernier Conseil des ministres de l’année 2015, le 23 décembre, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a annoncé la création d’une direction des ressources humaines (DRH) de l’Etat résultant de la transformation de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).
Cette DRH interministérielle a pour objectif un renforcement du pilotage de la gestion des RH, notamment en matière d’emplois et de masse salariale. Le tout s’accompagnera d’un « renforcement du rôle et du positionnement des DRH ministérielles ». C’est ainsi que des priorités seront définies par une « stratégie pluriannuelle de modernisation des politiques de ressources humaines », que la ministre de la Fonction publique proposera au cours du premier semestre 2016 en réunion de ministres.
Parmi ces priorités, annoncées en Conseil des ministres, à noter :
– un pilotage renforcé des emplois et des compétences, pour une plus grande anticipation des besoins de l’Etat à court et moyen termes et la définition de politiques interministérielles de recrutement, de formation et de promotion interne ;
– le renforcement de la formation initiale et continue des fonctionnaires, avec mise en place d’un « chantier d’amélioration de l’appareil de formation de l’Etat » (dont la mutualisation des actions de formation) ;
– une véritable déconcentration de la gestion des ressources humaines (via notamment de meilleures relations entre l’administration centrale et les services déconcentrés, et la rénovation du dialogue social au niveau local) ;
– un changement des modes de gestion de l’encadrement supérieur (avec valorisation des mobilités et des échanges entre les ministères, entre administration centrale et administration déconcentrée, entre les trois versants de la fonction publique, et ouverture à l’international) ;
– le développement de la culture managériale au sein de la fonction publique dans le cadre de plans managériaux ministériels, chaque ministère devant élaborer un tel plan pour janvier 2016. Celui-ci devra se traduire par une « diversification des viviers de l’encadrement de l’Etat, une formation des agents encadrant des équipes au dialogue social et à la prise en compte de la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs ».
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