Le 19 janvier dernier, se sont tenues au Sénat les quatrièmes rencontres interprofessionnelles organisées par le SJFu et le Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales. Leur organisation a fortement mobilisé nos collègues Sébastien SIMOES et Philippe LAVASTRE qui ont géré l’organisation d’un évènement qui prend de l’ampleur et a constitué un temps fort pour les 250 professionnels, étudiants ou chercheurs en finances publiques participants.

Ouverte par le 1er vice-président du SNDGCT, cette rencontre a vu nos collègues Vladimir DOLIQUE, Alain STEPHAN, Margaux LELONG et Pierre GENEVE contribuer à trois tables rondes denses, actuelles et sensibles consacrées :

  • à la réorganisation des collectivités territoriales imposée par la nouvelle transparence financière ;
  • aux conséquences de la dématérialisation pour les collectivités territoriales dans leurs relations avec le comptable public et le juge financier ;
  • aux conséquences de la baisse des dotations de l’État, de la réforme de la taxe d’habitation et de la contractualisation sur l’autonomie financière des collectivités territoriales.

La situation et la trajectoire des collectivités face aux contraintes financières et technologiques a été longuement débattue sur la base d’une analyse forte  de Luc-Alain VERVISCH, administrateur territorial, professeur associé à l’université Cergy-Pontoise, consultant en finances locales qui a exprimé le malaise et l’inquiétude des collectivités prises dans des contraintes de gestion appelant des réformes profondes de leur fonctionnement.

En clôturant la journée, Yves ROQUELET s’est félicité de ces échanges entre acteurs et professionnels de la gestion locale qui favorisent les réflexions et les enseignements partagés. Il a rappelé que les chambres régionales et territoriales des comptes, à équidistance des administrations centrales et des gestionnaires locaux, connaissent particulièrement bien les collectivités territoriales et constituent, dans une République décentralisée, un échelon pertinent pour comprendre des politiques publiques qui fondent le « vivre ensemble ». Il s’est déclaré convaincu que les chambres régionales ne pourront s’affranchir dans leurs missions, leurs contrôles ou leurs observations des conséquences qu’auront sur les collectivités les réformes institutionnelles et budgétaires en cours tendant à encadrer la dépense, reconfigurer les ressources et déplacer la responsabilité des acteurs. C’est pour y répondre avec plus de pertinence et d’efficacité que le SJFu déclinera en propositions concrètes les orientations du Livre Blanc des juridictions financières en se plaçant résolument en cohérence avec les prérogatives des collectivités et les responsabilités des gestionnaires locaux.