COLLOQUE « HAUTS FONCTIONNAIRES AU FÉMININ »

Un événement de « la Cour au féminin » en région, organisé en partenariat avec Sciences Po Bordeaux, aura lieu Le jeudi 23 Mars 2017 de 14h00 à 17h00 à Sciences Po Bordeaux (Amphithéâtre Siegfried).

 

Programme de la manifestation:

  • Conférences : l’accès des femmes à la haute fonction publique (14h/15h30)
    • L’état du droit (quotas – loi Sauvadet- charte de l’égalité) constitue-t-il une garantie suffisante pour l’accès des femmes aux plus hauts postes de la fonction publique en France ? A quels stéréotypes sont–elles confrontées et comment y faire face ?
    • Restitution d’une enquête sur les étudiants de l’IEP et de la Faculté de droit préparant les concours de la haute fonction publique.
    • Le recrutement à travers l’exemple du concours de conseiller de CRC, de l’ENM et de l’INET : présentation des concours et réflexion sur la problématique de la féminisation/masculinisation de certaines professions.
  • Table ronde : le déroulement de carrière et les freins à l’accès aux postes de direction pour les femmes dans la fonction publique (15h30/17h)
    – Présentation des parcours des intervenantes ;
    – Les viviers et les quotas : stop ou encore ?
    – La conciliation vie personnelle/vie professionnelle : est-ce encore un sujet ?
    – Quelles bonnes pratiques à déployer ?

Intervenant(e)s:

  • Conférences
    – Mme Mireille Faugère – Conseillère maître, Cour des comptes ;
    – Mme Isabelle Saurat – Conseillère maître, Cour des comptes;
    – Mme Sandrine Jarry – DGA du CNFPT, représentant la Directrice de l’INET;
    – Mme Emmanuelle Perreux – Directrice adjointe de l’ENM;
    – Mr Jean François Monteils, Président de la Chambre Régionale des Comptes Nouvelle Aquitaine;
    – Mmes Naomi Monnier, Mélisande Adrian, Camille Van der Mee, Vinciane Bodelot, étudiantes en 4ème année à Sciences Po Bordeaux.
  • Table ronde
    – Mme Catherine Pignon – Procureure Générale près la Cour d’appel de Bordeaux ;
    – Mme Catherine de Kersauson – Présidente de la Chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes ;
    – Mme Anne Guérin – Conseillère d’Etat, Présidente de la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux ;
    – Mme Florence Méaux – Déléguée aux cadres dirigeants, Secrétariat général du Gouvernement ;
    – Mme Sophie Mourlon – Cour des comptes, précédemment DGA de l’Autorité de Sûreté ;Nucléaire
    – Mme Pascale Bourrat-Housni – Administratrice territoriale, Rapporteure à la Cour des Comptes.
  • Adresse : Sciences Po Bordeaux, 11 Allée Ausone 33600 Pessac
    Accès : Tram B Direction Pessac, arrêt station Montaigne-Montesquieu ou bus n°10 direct depuis Gare Saint-Jean ( https://www.infotbm.com/)
  • Contact et inscription : Violaine Chénel – vio.chenel@gmail.com ou sur place le 23 mars.
    Merci de préciser dans votre mail vos nom, prénom et coordonnées professionnelles.

Pour en savoir davantage:

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Vers un égal accès aux emplois publics selon les seuls vertus et talents?


La Commission présente son livre blanc sur l’avenir de l’Europe

La Commission européenne a présenté au Parlement européen, ce 1er mars 2017, un livre blanc sur l’avenir de l’Europe, sa contribution au sommet de Rome du 25 mars 2017.

Le livre blanc expose les principaux défis et les principales opportunités qui attendent l’Europe au cours des dix prochaines années. Cinq scénarios y sont présentés sur la manière dont l’Union pourrait évoluer d’ici à 2025 en fonction des choix qu’elle fera pour répondre à ces défis et saisir ces opportunités. Ces scénarios, couvrent un éventail de possibilités, et ont valeur d’illustration. Ils ne s’excluent pas mutuellement et ne sont pas exhaustifs.

  • Scénario 1: S’inscrire dans la continuité – L’UE-27 s’attache à mettre en œuvre son programme de réformes positives, dans l’esprit de la communication de la Commission de 2014 intitulée «Un nouvel élan pour l’Europe» et de la déclaration de Bratislava adoptée en 2016 par l’ensemble des 27 États membres. En 2025, la situation pourrait être la suivante:
    • Les Européens peuvent certes conduire des voitures automatisées et connectées, mais ils peuvent rencontrer des problèmes lorsqu’ils franchissent une frontière, du fait de la persistance de certains obstacles juridiques et techniques.
    • Les Européens franchissent généralement les frontières sans devoir s’arrêter pour subir des vérifications. Des contrôles de sécurité renforcés supposent d’arriver à l’aéroport ou à la gare bien avant l’heure du départ.

C’est le scénario le plus simple à mettre en œuvre puisqu’il s’agit de poursuivre ce qui a été initié depuis 2014 avec l’arrivée de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne : installation d’un marché unique du numérique, union de l’énergie, union des marchés des capitaux et meilleure coopération en matière de défense. Il ne prévoit pas d’intégration plus poussée autour de la zone euro.

  • Scénario 2: Rien d’autre que le marché unique – L’UE-27 se recentre progressivement sur le marché unique, les 27 États membres étant incapables de trouver un terrain d’entente dans un nombre croissant de domaines d’action. En 2025, la situation pourrait être la suivante:
    • Les contrôles réguliers compliquent le passage des frontières pour les déplacements d’affaires ou de tourisme. Il est plus difficile de trouver un emploi à l’étranger, et le transfert des droits à pension vers un autre pays n’est pas garanti. Tomber malade à l’étranger entraîne des frais médicaux élevés.
    • Les Européens hésitent à utiliser des voitures connectées, en raison de l’absence de règles et normes techniques à l’échelle de l’UE.

L’UE se recentre autour du libre-échange entre ses États, accepte que la liberté de circulation des personnes soit limitée et abandonne toute idée de politiques communes en matière migratoire ou d’asile. La zone euro continue de vivre avec ses défauts actuels.

  • Scénario 3: Ceux qui veulent plus font plus – L’UE-27 continue comme aujourd’hui mais permet aux États membres qui le souhaitent de faire plus ensemble dans des domaines spécifiques tels que la défense, la sécurité intérieure ou les affaires sociales. Une ou plusieurs «coalitions de pays volontaires» se dégagent. En 2025, la situation pourrait être la suivante:
    • 15 États membres établissent un corps d’officiers de police et de procureurs chargés d’enquêter sur les activités criminelles transfrontières. Les informations de sécurité sont échangées immédiatement car les bases de données sont totalement interconnectées:
    • Les voitures connectées sont largement utilisées dans 12 États membres qui sont convenus d’harmoniser leurs règles en matière de responsabilité et leurs normes techniques.

Chaque pays décide s’il souhaite ou non aller plus loin dans l’intégration en fonction des sujets (défense, migration, échanges commerciaux, etc.). Les autres restent au stade du « statu quo ».

  • Scénario 4: Faire moins mais de manière plus efficace – L’UE- 27 concentre ses efforts sur des domaines d’action choisis où elle fournit plus de résultats plus rapidement, et réduit ses interventions dans les secteurs où son action est perçue comme n’ayant pas de valeur ajoutée. Elle centre son attention et ses ressources limitées sur les domaines qu’elle choisit. En 2025, la situation pourrait être la suivante:
    • Une autorité européenne des télécommunications sera compétente pour libérer des fréquences aux fins de services de communication transfrontaliers, tels ceux utilisés par les véhicules connectés. Elle protégera également les droits des utilisateurs de la téléphonie mobile et de l’internet où qu’ils se trouvent dans l’UE.
    • Une nouvelle Agence européenne de lutte contre le terrorisme contribue à dissuader et à prévenir les attentats graves par le repérage et le signalement systématiques des suspects.

Les Européens décident d’un nombre restreint de priorités pour les années à venir et focalisent ensuite toute leur énergie dessus.

  • Scénario 5: Faire beaucoup plus ensemble – Les États membres décident de mettre en commun davantage de pouvoirs, de ressources et de processus décisionnels dans tous les secteurs. Les décisions sont adoptées dans des délais plus courts au niveau européen et sont rapidement mises à exécution. En 2025, la situation pourrait être la suivante:
    • Des Européens désirant se plaindre d’un projet de turbine éolienne financé par l’UE envisagé dans leur localité n’arrivent pas à joindre l’autorité responsable, car on leur dit de s’adresser aux autorités européennes compétentes.
    • Il existe des règles européennes claires qui permettent aux voitures connectées de circuler sans discontinuité à travers l’Europe. Les automobilistes peuvent compter sur une agence de l’UE pour faire appliquer les règles.

L’option fédéraliste, avec tous les États qui décident d’avancer de façon commune en mettant en commun les compétences et les moyens nécessaires à une action politique européenne autonome.

Ce livre blanc sur l’avenir de l’Union européenne a fait l’objet de vives critiques des socialistes au Parlement européen : « Nous sommes déçus », a déclaré leur chef de file, Gianni Pittella, qui regrette, à l’instar du groupe des Verts, l’absence d’un choix unique pour l’UE. Accueillant favorablement les propositions du président de la Commission, le groupe PPE envisage quant à lui « une sixième voie » regroupant les 5 proposées par l’exécutif. À contre-courant, le groupe CRE (eurosceptique) rappelle la montée des extrêmes dans les pays européens et réitère sa volonté « d’une communauté de nations ».


L’Union syndicale des magistrats déplore les attaques contre l’institution judiciaire

Dans un communiqué de presse publié le 27 février, l’Union syndicale des magistrats (USM) déplore que des enquêtes relatives à des infractions susceptibles d’avoir été commises par des responsables politiques donnent lieu, depuis plusieurs semaines, à des attaques d’une rare violence contre l’institution judiciaire. Elle dénonce les menaces à peine voilées et inédites de représailles à l’encontre des «fonctionnaires » en charge d’une des affaires concernées. L’USM rappelle avec raison que l’indépendance de la Justice est le fondement de toute démocratie, que l’institution judiciaire applique la loi de manière identique à tous les citoyens et que nul n’est ou ne peut se considérer au-dessus des lois.

La notion de « trêve judiciaire », qui justifierait une interruption des enquêtes pendant une campagne électorale, ne repose sur aucun fondement constitutionnel ou légal et créerait une inégalité entre les citoyens.

Une enquête menée dans les formes légales, relative à des faits susceptibles d’être punis par la loi, ne constitue pas une atteinte à la séparation des pouvoirs, quelles que soient les personnes visées par ces enquêtes ou ses potentielles conséquences électorales. De telles critiques ne peuvent que nuire à la sérénité indispensable à une action judiciaire indépendante.

L’USM rappelle avec justesse que les suspicions affectant l’indépendance des magistrats du parquet pourraient être aisément levées par une réforme de leur statut, exigée par les standards européens, à laquelle se refusent pourtant les parlementaires depuis des années. Ceux-là même qui s’opposent à cette évolution constitutionnelle sont particulièrement mal venus à fustiger ce statut.

L’USM appelle enfin ceux qui aspirent à exercer les fonctions présidentielles, et à ce titre à être garants de l’indépendance de l’autorité judiciaire, à respecter l’institution judiciaire et la séparation des pouvoirs et à s’abstenir de toute polémique qui tendrait à opposer, de manière dangereuse, les institutions de notre Etat de droit.


The CNOCP has published its Conceptual Framework for Public Accounts

The French Public Sector Accounting Standards Council (CNOCP) is in charge of setting the accounting standards of all French entities with a non-market activity and primarily funded by public funding, including contributions. The Central Government and the government- organisations, territorial authorities and local public agencies, social security organisations are all within the jurisdiction of the CNOCP. Extending the scope of the former Public Accounting Standards Committee which used to only regulate the French Central government accounting standards has empowered Public Finances with the ability to deal with a consistent accounting policy for the whole of French Public Administrations. The CNOCP has just published its Conceptual Framework for Public Accounts in English.

The Conceptual Framework for Public Accounts presents and clarifies the concepts underlying accounting standards. By defining the scope of accrual accounting and conversely by identifying the information excluded from it, the Conceptual Framework for Public Accounts clarifies the benefits and limitations of accounting information, thus making it easier to understand.

As a matter of principle, the accrual accounts of public entities are based on the accounting rules applicable to business entities except for features specific to public action. A precise definition of such features is necessary in order to provide a conceptual basis for their accounting treatment and may lead to the development of specific requirements. This Conceptual Framework for Public Accounts is designed precisely to establish the link between the concepts applicable to business entities and public entities and the concepts specific to the latter.

This Conceptual Framework therefore identifies a power, arising from sovereignty, that oversees public entities and which, by convention, it calls the sovereign power. It determines the content of public policies as well as the organisation responsible for their implementation.

Public entities are responsible for the implementation of public policies that translate the will of the sovereign power into acts. These entities are managers of the competence and resources attributed to them by the sovereign power and are as such accountable.

The sovereign power is embodied in different political processes, “commissions” different entities and does not act as an operating unit or meet the definition of a reporting entity. The sovereign power is not accountable and therefore has no accounts. The notion of accounts is not relevant for the sovereign power. The accounts do not deal with powers.

As other international conceptual frameworks, the Conceptual Framework for Public Accounts is not a standard and does not define accounting rules. It defines elements (asset, liability, equity, revenue, expense, surplus and deficit), recognition and measurement principles for public entities. Its purpose is notably to assist the Public Sector Standard–Setter (CNOCP).

The publication of the Conceptual Framework for Public Accounts brings the first phase of the project on the fundamental accounting concepts underlying public sector accounting standards to a close. Two main subjects have already been identified for examination in a second phase: the first relates to the possible combination of the accounts of “complementary” entities. The second subject relates to the presentation and the nature of information to be disclosed by public entities.

More about
Conceptual Framework for Public Accounts [PDF]

La France toujours en déséquilibres excessifs

Selon la commission européenne, la France présente toujours des déséquilibres excessifs mais un certain nombre de développements économiques et de réformes mises en œuvre laissent entrevoir qu’ils sont en cours de correction progressive.

Dans une communication du 22 février 2017, la commission estime que l’importance de la dette publique et la faiblesse de la compétitivité peuvent entraîner des risques pour l’avenir la France, dans un contexte de faible croissance de la productivité. Certes, la compétitivité a commencé à s’améliorer, et les parts de marché à l’exportation se sont stabilisées ces dernières années. La faible croissance de la productivité empêche cependant un rétablissement plus rapide de la compétitivité-coûts en dépit des mesures prises pour réduire le coût de la main-d’œuvre et d’une évolution modérée des salaires. Les marges bénéficiaires des sociétés non financières se sont quelque peu redressées depuis 2013, mais continuent à peser sur l’investissement. La dette publique continue de croître, quoiqu’à un rythme plus faible, et les risques en termes de soutenabilité à moyen terme sont élevés. Les actions visant à améliorer le fonctionnement des marchés des produits et du travail ainsi que la compétitivité des PME n’ont pas encore produit les effet attendus.

La commission reconnaît que les réformes entreprises récemment constituent un progrès notable.  Pour autant, elle considère que les pouvoirs publics doivent encore remédier à certains problèmes et prendre de nouvelles mesures, notamment pour accroître l’efficience des dépenses publiques et de la fiscalité, pour réformer le salaire minimum et le système d’allocations de chômage, et pour améliorer le système d’éducation et l’environnement des entreprises.

Des efforts supplémentaires restent donc nécessaires pour arriver à une correction durable des déséquilibres. Un nouveau programme national de réforme sera vraisemblablement rédigé par le futur gouvernement. S’il répond aux observations de la commission, il devrait permettre de réviser  le classement de la France, de «déséquilibres excessifs» à «déséquilibres».

Pour en savoir davantage:

Déficits excessifs : La France bénéficie d’un traitement privilégié

La procédure visant à corriger les déséquilibres macroéconomiques excessifs est-elle efficace?

L’assouplissement des règles de réduction des déficits publics est contesté par la BCE

 


Réforme de la prescription en matière pénale

Le 16 février 2017, l’Assemblée nationale a adopté définitivement une proposition de loi portant réforme de la prescription en matière pénale.

Le délai de prescription de droit commun de l’action publique en matière criminelle est porté à vingt ans révolus à compter du jour où l’infraction a été commise. Ce délai est porté à trente ans s’agissant des crimes commis dans le cadre d’actes terroristes, de trafic de stupéfiants ou à l’encontre de la Nation, de l’Etat et de la paix publique. L’action publique des crimes contre l’humanité demeure imprescriptible.

En matière de délit, la prescription de l’action publique est portée à six années révolues à compter du jour où l’infraction a été commise. Le délai de prescription des délits commis sur des mineurs est ramené à dix années révolues à compter de la majorité de ces derniers à l’exception de certains délits de violences, d’agressions sexuelles et de mise en péril des mineurs pour lesquels le délai de prescription est fixé à vingt années révolues à compter de la majorité de ces derniers. Un délai de prescription de vingt ans à compter du jour de l’infraction est également applicable à certains délits commis dans le cadre d’actes de terrorisme ou de trafic de stupéfiants.

Consacrant la jurisprudence relative à la grande délinquance financière, la loi dispose que pour les infractions occultes ou dissimulées, le délai de prescription ne court qu’à compter du jour où « l’infraction est apparue et a pu être constatée » et non à compter de celui où elle a été commise. Ce délai ne peut toutefois excéder douze ans à compter du jour de l’infraction pour les délits et trente ans pour les crimes. La loi prévoit en outre une suspension de la prescription en présence de « tout obstacle de droit, prévu par la loi, ou [de] tout obstacle de fait insurmontable et assimilable à la force majeure, qui rend impossible la mise en mouvement ou l’exercice de l’action publique ».

Enfin, dérogeant aux règles de droit commun en matière de contravention, la loi établit que l’action de l’administration des douanes se prescrit par trois années révolues. L’article 4 de la loi précise que l’entrée en vigueur de cette dernière ne peut avoir pour effet de prescrire des infractions qui avaient valablement donné lieu à la mise en mouvement de l’action publique à une date à laquelle, en vertu des dispositions alors en vigueur, la prescription n’était pas acquise.


Michel Pébéreau nous alerte à nouveau sur l’état des finances publiques

Michel Péberau, inspecteur général des finances, a conduit la privatisation de la BNP dont il devient le PDG en 1993 puis sa fusion avec la banque d’affaires Paribas en 2000 pour former BNP Paribas qu’il dirige jusqu’en 2003 et dont il devient, ensuite, le président du conseil d’administration.

En 2005, il est chargé par Thierry Breton, alors ministre des finances, de créer une commission chargée d’étudier la dette de la France. Il rend son rapport le 14 décembre 2005.

Le rapport Pébereau sur la dette publique (2005) a été, comme trop souvent en France, très lu, très commenté, a fait l’objet de nombreux articles élogieux, mais force est de constater qu’il n’a été suivi d’aucun effet. Même si, à l’époque, le Premier ministre  Dominique de Villepin avait annoncé en décembre 2005 qu’il présenterait au parlement, en juin 2006, un plan quinquennal de désendettement avec pour objectif de ramener la dette de la France à 60 % de la France du PIB, afin de respecter les normes européennes. Nous approchons dangereusement des 100%…

Vous pouvez consulter la version intégrale du rapport Pébéreau de 2005.

Le nouveau rapport Pébéreau de 2017

C’est dans un dans un tout autre contexte que 12 ans après son premier rapport Michel Pébéreau nous alerte sur l’état des finances publiques.

L’Institut de l’entreprise a mis en place un groupe de travail, présidé par Michel Pébereau, sur la situation des finances publiques. Il publie une note d’alerte à destination des candidats à la présidence de la République sur l’urgence d’une révision et d’une réduction de la dépense publique.

Le rapport publié en février 2017 s’intitule « Dépense Publique : L’état d’alerte. Réviser et réduire la dépense publique pour renouer avec la prospérité. »

Les réactions au rapport Pébéreau

 

Onze ans après un premier rapport très médiatique, l’ex-patron de BNP Paribas s’associe à un document dénonçant la dérive des finances publiques. Il en appelle à une réduction immédiate et profonde des dépenses.


Le Comité des finances locales fait bouger les lignes de la péréquation

Le 14 février 2017, sur le fondement de l’article L.1211-3 du code général des collectivités territoriales, le comité des finances locales (CFL) a rendu son arbitrage concernant la répartition des dotations des collectivités locales. Ainsi, il a entériné à l’unanimité l’augmentation de 180 M€ de la dotation de solidarité urbaine (DSU) et de la dotation de solidarité rurale (DSR). Prévue par la loi de finances pour 2017, cette augmentation, qui sera notamment financée par l’ensemble des établissements publics de coopération intercommunale, bénéficiera principalement aux communes rurales, le CFL ayant décidé d’affecter 50% de l’augmentation de la DSR à 10 000 communes rurales. Comme en 2016, le montant du fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC) est fixé à 1 Md€ et la dotation nationale de péréquation, dont l’objet est de réduire les inégalités fiscales entre communes, reste inchangée par rapport à celle de 2016. En outre, le CFL a laissé inchangé pour 2017 l’accroissement, voté par le Parlement, de 20 millions d’euros des dotations de péréquation en faveur des départements. En raison notamment des changements de périmètres intercommunaux intervenus au 1er janvier 2017 suite à la loi NOTRe et de la diminution de la dotation globale de fonctionnement, le CFL a entériné le lancement d’une étude d’impact sur une évolution du système de péréquation. Enfin, le CFL a rendu un avis favorable sur un projet de décret qui précise la répartition du fonds exceptionnel de 200 millions d’euros pour les départements instauré par la loi de finances rectificative pour 2016 ainsi que sur un projet décret procédant à un toilettage des dispositions légales et réglementaires sur les émissions obligataires des entreprises et des collectivités territoriales.