Archives : 11 février 2017

Les modalités d’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires territoriaux sont reglementées

Publié au Journal officiel de la République française du 25 janvier 2017, le décret n° 2017-63 du 23 janvier 2017 relatif à l’appréciation de la valeur professionnelle de certains fonctionnaires territoriaux introduit dans les statuts particuliers des cadres d’emplois – à l’exception de ceux des sapeurs-pompiers- et dans les décrets portant dispositions statutaires particulières à certains emplois administratifs et techniques de direction, une disposition précisant les conditions dans lesquelles la valeur professionnelle des agents en relevant est appréciée. Cette valeur est appréciée dans les conditions prévues par le décret n° 2014-1526 du 16 décembre 2014 relatif à l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires territoriaux. Au cours d’un entretien professionnel annuel conduit par le supérieur hiérarchique direct et donnant lieu à compte rendu, sont abordés : i) les résultats professionnels obtenus, ii) les objectifs assignés pour l’année à venir, iii) la manière de servir, iv) les acquis de son expérience professionnelle, v) le cas échéant, ses capacités d’encadrement, vi) ses besoins de formation, vii) les perspectives d’évolution professionnelle du fonctionnaire en termes de carrière et de mobilité. Le fonctionnaire est convoqué huit jours avant au moins avant la date de l’entretien, le compte rendu lui est notifié dans les quinze jours. Il peut le cas échéant le compléter mais à tout le moins il le signe afin d’attester qu’il en a pris connaissance. Il peut en solliciter la révision. Si cette demande de révision n’aboutit pas il peut saisir la commission administrative paritaire compétente qui peut proposer à l’autorité territoriale une demande de modification du compte rendu de l’entretien professionnel. Le recours à cet entretien professionnel est obligatoire depuis le 1er janvier 2015.


Le guide du Conseil d’Etat sur les outils d’action économique a été actualisé

Dans le prolongement de son étude annuelle sur l’action économique des personnes publiques du 21 septembre 2015, le Conseil d’État vient d’actualiser son guide des outils d’action économique destiné à mieux faire connaître aux personnes publiques les instruments mis à leur disposition pour agir sur l’économie. Composé de 24 fiches organisées autour de huit thèmes (fiscalité incitative, concours financiers, domanialité, activités économiques, entreprises et participations publiques, législation et réglementation économiques, déclarations publiques, accompagnement en matière économique), ce guide recense les différents outils et précise le cadre juridique de leur utilisation. Consultable sur le site internet du Conseil d’État, le guide est régulièrement enrichi et actualisé par la section du rapport et des études du Conseil, avec, le cas échéant, l’appui des administrations publiques, en particulier des services du ministère de l’économie et des finances. La nouvelle version prend en compte les évolutions liées à la publication de la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique, de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique ainsi qu’aux évolutions du code civil.

Guide des outils d’action économique

(actualisation : janvier 2017)

Le Guide des outils d’action économique  en pdf complet

Le guide par fiche :

Famille “fiscalité incitative”

1. Fiscalité incitative

Famille “concours financiers”

2. Subventions  
3. Prêts et avances remboursables
4. Fonds d’investissement
5. Garanties

Famille “domanialité”

6. Domaine  
7. Contrats dédiés aux opérations de construction
8. Marques publiques
9. Patrimoine immatériel des personnes publiques

Famille “activités économiques”

10. Exercice d’une activité économique par les personnes publiques
11. Gestion en régie directe
12. Marchés publics
13. Contrats de concession

Famille “entreprises et participations publiques”

14. Établissements publics industriels et commerciaux
15. Sociétés et participations publiques
16. Sociétés locales à statut spécifique
17. Groupements  

Famille “législation et réglementation économiques”

18. Encadrement général des activités économiques (I) : objet du cadre
19. Encadrement général des activités économiques (II) : modalités de mise en œuvre
20. Protection des intérêts stratégiques dans les entreprises
21. Urbanisme économique

Famille “déclarations publiques”

22. Prises de position publiques
23. Communication économique 

Famille “accompagnement en matière économique”

24. Accompagnement en matière économique

 


L’association Régions de France présente ses propositions pour « conforter et poursuivre la régionalisation dans notre pays »

Le 8 février, l’association Régions de France a adressé à tous les candidats à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai un document de 24 pages présentant ses huit propositions pour « conforter et poursuivre la régionalisation dans notre pays ». Dans la perspective de la préparation de notre propre « livre blanc », il est utile d’en prendre connaissance.

Ce « livre blanc » fait référence à la nouvelle carte des Régions en vigueur depuis 2016, au transfert aux Régions de nouvelles compétences comme la gestion des fonds européens ou les transports scolaires et interurbains, et les mesures financières annoncées au Congrès 2016 des Régions, l’ensemble ayant » fait émerger les Régions dans l’organisation territoriale française ». Il formule huit propositions :

Proposition 1 : Favoriser l’expérimentation comme mode d’exercice des compétences régionales. Confier aux Régions la possibilité d’adapter leurs politiques à la diversité des territoires.

Proposition 2 : Instituer dans la loi un Conseil État-Régions, gage de la reconnaissance de la Région comme partenaire privilégié de l’État.

Proposition 3 : Mettre en œuvre un principe fondateur de partage des impôts nationaux entre l’État et les Régions.

Proposition 4 : Donner aux Régions et Collectivités d’outre-mer tous les leviers leur permettant d’assurer leur développement et de nouer des relations avec les États de leur espace régional.

Proposition 5 : Régionaliser les missions opérationnelles de l’État relevant du bloc actuel de compétences des Régions.

Proposition 6 :  Poursuivre le processus de spécialisation des compétences des différents niveaux de collectivité. Consolider la notion de collectivité chef de file. Supprimer tous les doublons État-collectivités.

Propoition 7 : Permettre aux Régions, notamment fusionnées, de mieux assumer leurs compétences.

Proposition 8 : Assouplir le statut de la fonction publique. Développer la performance et la prise en compte du mérite individuel. Favoriser la mobilité inter-fonction publique et la diversité des profils.

Alors que les CRTC ont été mobilisées par assurer la présidence des Commissions locales d’évaluation des ressources et des charges transférées (CLERCT), ces propositions ne doivent pas nous laisser indifférents. Cette nouvelle position des CRTC  n’est pas exempte d’enjeux encore mal cernés, voire de risques (incompatibilité entre la réalisation de prestation de conseil et l’exercice d’une magistrature réellement indépendante) et  sans doute notre propre livre blanc doit-il identifier les risques liés à ces proposition, les analyser pour mieux les contenir, voire pour saisir les opportunités de positionnement qu’elles sont susceptible de créer dans le paysage institutionnel.


L’OCDE s’intéresse aux écoles de gouvernement, comme l’ENA

En janvier 2017,  l’OCDE a publié un rapport intitulé « National Schools of Government: Building Civil Service Capacity » . Il est fondé, entre autres, sur les témoignages et les bonnes pratiques de l’ENA, un des membres de l’ « OECD Global Network of Schools of Government ».

Les gouvernements du monde entier sont soumis à des pressions croissantes pour devenir plus transparents, plus ouverts et plus responsables et créer des institutions qui répondent aux aspirations des citoyens à restaurer ou à maintenir la confiance dans le gouvernement. La mise en œuvre efficace de ces priorités dépend fortement des compétences et des capacités des fonctionnaires des administrations nationales.
Les écoles de gouvernement sont particulièrement bien placées pour améliorer la capacité des fonctionnaires à relever les défis de leadership, de politique et de prestation auxquels ils sont confrontés. Les écoles jouent ce rôle à la fois directement, par le biais de leurs programmes d’apprentissage et de formation, et indirectement en encourageant une culture d’apprentissage qui contribue à l’efficacité et à l’efficience de la fonction publique. Cependant, pour demeurer pertinentes et réactives, les écoles doivent également adapter leurs programmes aux besoins changeants des gouvernements et des fonctionnaires.

Quelles sont les principales réalisations et défis des écoles nationales de gouvernement dans la promotion de l’apprentissage de la fonction publique et le développement des compétences appropriées pour répondre aux attentes des citoyens?  Quelles sont les capacités des écoles, les modèles de gestion et les méthodes novatrices pour permettre l’apprentissage en service public?
Ce rapport examine comment les membres du Réseau mondial des écoles de gouvernement de l’OCDE abordent ces questions et présentent une analyse complète des meilleures pratiques et des défis communs. Créé en 2014, le Réseau mondial des écoles de gouvernement de l’OCDE offre un accès direct à l’expertise de l’OCDE en matière de gouvernance et permet aux écoles d’échanger des expériences et de bonnes pratiques pour s’assurer que les employés du secteur public possèdent les compétences et les compétences nécessaires pour répondre aux priorités actuelles et futures.
Le rapport s’inscrit dans les efforts du Réseau pour créer un dialogue entre les pays de l’OCDE et les pays partenaires sur les outils efficaces et novateurs pour définir la prestation des services publics, y compris le renforcement des capacités, la mise en œuvre des politiques et les besoins de recherche. Il s’appuie sur les résultats de l’Enquête de 2014 de l’OCDE sur les écoles nationales de gouvernement, la première étude transnationale de l’OCDE sur ces institutions et contribue à la connaissance comparative internationale dans ce domaine. Le rapport souligne que, si l’enseignement en classe demeure la méthode de formation privilégiée, on assiste à une tendance croissante vers de nouvelles modalités de formation, comme la formation en ligne, les activités en équipe et les voyages d’étude. Ces innovations sont principalement liées aux changements dans la démographie de la fonction publique – les nouvelles recrues de la fonction publique ont souvent des besoins d’apprentissage différents – ainsi que par les pressions budgétaires et la nécessité de démontrer les résultats et l’optimisation des ressources. Le rapport constate que d’autres investissements dans les activités de suivi et d’évaluation sont essentiels pour assurer l’impact et la pertinence accrus des programmes des écoles de gouvernement.
Le rapport comprend des recommandations sur la conception et la mise en œuvre des stratégies d’apprentissage et de développement de la fonction publique à l’échelle du gouvernement et de l’organisation. Il formule également des recommandations pour améliorer l’efficacité des écoles en mettant davantage l’accent sur les programmes de formation et les processus d’évaluation. Le rapport suggère des mesures pour assurer l’alignement des programmes d’apprentissage sur les priorités des gouvernements nationaux, améliorer les techniques novatrices dans la prestation et le contenu de l’apprentissage et du développement, et favoriser leur financement stable et adéquat.

Pour en savoir davantage: