Comités d’audition pour la nomination des directeurs et chefs de service des administrations centrales

Deux décrets publiés au Journal officiel de la République française du 25 mai 2016 instituent des comités d’audition pour les postes de directeurs d’administration centrale et de chefs de service des administrations de l’Etat. Le décret n° 2016-663 du 24 mai 2016 porte création d’un comité chargé d’auditionner les personnes susceptibles d’être nommées aux postes de secrétaire général d’un ministère, directeur général ou directeur d’administration centrale. Présidé par le secrétaire général du Gouvernement, ce comité émet un avis sur l’aptitude des candidats à exercer ces emplois, cette procédure ne s’appliquant pas aux fonctions liées aux programmes d’armement et aux missions opérationnelles des services de défense et de sécurité, ou en cas d’urgence constatée par le Premier ministre. Le décret n° 2016-664 du 24 mai 2016 crée un comité d’audition pour toute nomination à un emploi de chef de service dans les administrations centrales, les administrations assimilées et les services à compétence nationale, chargé de rendre un avis sur l’adéquation des candidats aux caractéristiques des emplois à pourvoir. Présidé par le secrétaire général du ministère dont relève l’emploi, ce comité est composé de quatre personnes, dont le directeur auprès duquel le chef de service sera placé. Cette procédure peut être mise en œuvre pour le recrutement des emplois de chef de service dans les établissements publics administratifs, les autorités administratives indépendantes, au Conseil d’Etat et à la Cour des comptes.

 


Une réforme mal conçue, mal menée: la DGCCRF en piteux état

 

La réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE), issue de la révision générale des politiques publiques (RGPP), était présentée comme la plus importante de ces trente dernières années. Elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2010, accompagnée de sa nouvelle organisation départementale de l’État. Pour s’adapter aux nouveaux enjeux de l’action publique et offrir aux français un accès simplifié, et cohérent, les services de l’État se sont alors réorganisés autour du préfet de département.

Chargés d’établir un rapport sur l’organisation et le fonctionnement des services déconcentrés responsables de la mise en œuvre des missions de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), aux niveaux régional et départemental, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’administration ont rendu public les conclusions de leur enquête le 19 mai 2016. Les inspections constatent les difficultés rencontrées par ces services, à la suite de la réorganisation issue de la réforme de l’administration territoriale de l’Etat (RéATE) de 2010, qui a conduit à des réductions d’effectifs et à un manque de complémentarité entre les directions départementales et les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). Cette situation se traduit statistiquement par une diminution de l’activité entre 2010 et 2014, se concentrant de façon nette sur le niveau départemental.

Les difficultés ressenties et exprimées par ces services se traduisent statistiquement par une diminution entre 2010 et 2014 du nombre d’établissements visités (- 23,7 %) et d’actions engagées (- 35,1 %) qui excède la réduction des effectifs cible CCRF (- 10,55 %) des directions départementales en charge de la protection des populations (DD(CS)PP).  L’échec de l’intégration des services de la concurrence et de la consommation dans les DD(CS)PP ne saurait expliquer, à lui seul, les problèmes de performance, mais il contribue au malaise ambiant que le plan d’actions mis en œuvre depuis 2014 n’est pas parvenu à résorber.

Le rapport établit un certain nombre de propositions opérationnelles, articulées autour de trois axes : l’appui aux agents dans l’exercice de leurs missions, le recours à diverses formes d’inter-départementalité et la construction d’une nouvelle relation entre les niveaux régional et départemental. La DIRECCTE devrait en outre promouvoir les coopérations avec les autres directions régionales (chargées de l’alimentation, de l’agriculture, de la jeunesse ou des sports). Les inspections suggèrent d’identifier dans les régions des référents techniques sur certaines thématiques. Le rapport recommande également l’envoi par le ministre chargé de l’économie d’instructions aux préfets de région, les invitant à engager une concertation rapide sur un schéma de mutualisation des compétences, ainsi que le lancement de deux expérimentations visant à fusionner les services de départements géographiquement proches. Il propose enfin de modifier les dispositions du décret n°2009-1377 du 10 novembre 2009 relatif à l’organisation et aux missions des DIRECCTE afin de clarifier leurs tâches et de rééquilibrer leurs effectifs, et que la DGCCRF propose une nouvelle répartition géographique des emplois à mettre en œuvre entre 2017 et 2019.


Le déficit public se réduit mais le poids de la dette publique dans le PIB augmente

Selon l’INSEE,  le déficit public au sens de Maastricht s’établit à 77,5 milliards d’euros en 2015, soit 3,6 % du produit intérieur brut (PIB). Il se réduit de 7,3 milliards d’euros par rapport à 2014 du fait d’une hausse des recettes plus forte que celle des dépenses. En part de PIB, les recettes augmentent de 0,1 point et les dépenses diminuent de 0,3 point. Le déficit se résorbe pour les administrations publiques locales et se contracte légèrement pour l’État et les administrations de sécurité sociale. Le taux de prélèvements obligatoires s’établit à 44,7 % du PIB, en recul de 0,1 point. Le poids de la dette publique dans le PIB augmente de 0,8 point et atteint 96,1 %.
Le solde des administrations publiques locales s’améliore en 2015 de 5,3 milliards d’euros (figure), pour atteindre un excédent de 0,7 milliard, après un besoin de financement de 4,6 milliards en 2014. Les dépenses diminuent de 1,3 %, après une hausse de 0,2 % en 2014, tandis que les recettes ralentissent (+ 0,8 % après + 1,7 %).

Du côté des dépenses, l’investissement local recule à nouveau fortement, en raison notamment du cycle électoral communal (– 10,0 % après – 8,4 % en 2014). Les consommations intermédiaires diminuent de 1,0 % (après – 0,1 % en 2014) dans un contexte d’inflation nulle. Ces deux postes sont notamment affectés par la baisse des transferts de l’État. Par ailleurs, les rémunérations ralentissent en 2015 (+ 2,1 % après + 3,7 %) après une année 2014 marquée par la hausse des contributions sociales employeur à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, ainsi que des mesures catégorielles. Les charges d’intérêt se replient en raison de la baisse des taux d’intérêt (– 3,0 % après + 1,4 % en 2014). Les dépenses de prestations et de transferts sociaux décélèrent (+ 3,0 % après + 4,5 % en 2014).

Du côté des recettes, les prélèvements obligatoires des Apul augmentent de 5,4 milliards d’euros. Les hausses de taux votées par les collectivités sur les impôts directs locaux y participent pour près d’un milliard et s’ajoutent aux effets de la revalorisation et de l’élargissement des bases. Par ailleurs, le dynamisme des transactions immobilières en fin d’année, ainsi que la hausse de taux appliquée dans certains départements, a conduit à un accroissement de 1,5 milliard d’euros des recettes de droits de mutation à titre onéreux (DMTO). S’agissant des transferts reçus de l’État, la dotation globale de fonctionnement baisse de 3,5 milliards d’euros en 2015, après déjà – 1,4 milliard en 2014.

Pour en savoir davantage: 


Les projets de loi relatifs à la Justice du XXIème siècle adoptés par l’AN en première lecture

Le 24 mai 2016, l’Assemblée nationale a adopté ,en première lecture, le projet de loi de modernisation de la justice du XXIème siècle et le projet de loi organique relatif aux garanties statutaires, aux obligations déontologiques et au recrutement des magistrats ainsi qu’au Conseil supérieur de la magistrature.

Le projet de loi de modernisation de la justice du XXIème siècle prévoit la création d’un service d’accueil unique des justiciables, permettant d’informer les personnes sur les procédures les concernant et de pouvoir recevoir de leur part les actes y afférents. Il renforce le recours aux modes alternatifs de règlement des litiges, en précisant la procédure de médiation et rendant obligatoire la tentative de conciliation pour les petits litiges de la vie quotidienne. Il instaure un cadre légal commun aux actions de groupe engagées devant le juge judiciaire ou administratif qui peuvent désormais être engagées dans les domaines de la santé, de l’environnement et des données personnelles, ainsi qu’en matière de lutte contre les discriminations. Afin de désengorger les tribunaux, le pacte civil de solidarité est enregistré par un officier d’état civil, le divorce par consentement mutuel est prononcé sans passage devant le juge et le changement de la mention du sexe à l’état civil est simplifié pour les personnes transsexuelles. En outre, des dispositions concernent le surendettement, le statut des juges des tribunaux de commerce, l’action des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires et le traitement des entreprises en difficultés. Le projet de loi habilite le Gouvernement à prendre par voie d’ordonnance toute mesure nécessaire pour l’application du règlement européen n° 2015/848 du 20 mai 2015 relatif aux procédures d’insolvabilité.

Le projet de loi organique qui vise à renforcer l’indépendance et l’impartialité des magistrats, modifie leurs conditions de recrutement par voie de concours, facilite leur intégration directe, précise leurs conditions d’installation et les modalités de leur évaluation. Il renforce les droits et obligations des magistrats, en garantissant leur liberté syndicale, et en encourageant la prévention des conflits d’intérêts (mise en place d’un entretien déontologique, d’une déclaration d’intérêts et d’une déclaration de patrimoine). La procédure accélérée ayant été engagée sur ces deux textes, les projets de loi seront examinés par une commission mixte paritaire dans les prochains mois.


Le  CESE se prononce sur les enjeux de la négociation du projet de Partenariat transatlantique

Sur saisine du Premier ministre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu un avis sur les enjeux de la négociation du projet de Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI ou TTIP), accord entre l’Union européenne et les Etats-Unis ayant pour vocation de dépasser la réduction des barrières douanières. Le CESE s’est penché sur quatre enjeux principaux cristallisant les négociations : la transparence ; les bénéfices attendus du projet ; les enjeux du volet « convergence réglementaire » ; le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats. Il estime que les négociations ne peuvent être conduites qu’au regard d’études d’impact préalables réalisées pays par pays, par secteur et par genre, afin d’analyser les effets d’un tel traité sur l’emploi, la croissance, la compétitivité mais également sur l’emploi des femmes et la précarité. Le cadre des négociations devrait être défini positivement, par l’établissement d’une liste des sujets ouverts au débat, dans un calendrier indépendant des échéances politiques et permettre un suivi des avancées.Le CESE formule trois séries de recommandations. Premièrement, la transparence des négociations doit être accrue, notamment par l’inclusion de la société civile qui devrait se voir accorder une position d’observateur pendant les cycles de négociation et par l’organisation d’un débat public rassemblant l’ensemble des parties prenantes (entreprises, citoyens…). Deuxièmement, les négociations doivent s’inscrire dans une perspective de développement durable : une éventuelle convergence réglementaire devrait tendre au mieux disant social et environnemental. Troisièmement, le CESE invite à reconsidérer la proposition européenne d’une cour permanente pour régler les différends entre les Etats et les investisseurs, soumise à des strictes règles d’éthique.


Rapport public annuel du Conseil d’Etat

Le 25 mai 2016, le Conseil d’Etat a publié son rapport public annuel, retraçant l’ensemble des activités de la juridiction administrative au cours de l’année 2015 avec une première partie qui expose, en chiffres et dates-clés, les indicateurs d’activité et faits qui ont marqué la vie de la juridiction administrative en 2015 et deux autres parties consacrées aux travaux qu’il a menés dans sa double mission de juridiction administrative suprême et de conseil du Gouvernement et du Parlement. Au contentieux, les juridictions administratives ont rendu plus de 267 600 décisions en 2015. Grâce à une évolution modérée des affaires introduites, les juridictions administratives ont assaini leurs stocks d’affaires, tout en préservant leurs délais de jugement. Le délai prévisible moyen de jugement des affaires en stock s’établit à 10 mois et 9 jours pour les tribunaux administratifs, à 10 mois et 25 jours pour les cours administratives d’appel, et à 6 mois 23 jours pour le Conseil d’Etat. Trois contentieux sont en hausse, en matière de fonction publique, de fiscalité et de marchés et contrats. Seule la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) voit le nombre de recours augmenter de 3,5 %. Selon le président de la section du contentieux, deux affaires sont à signaler en 2015, l’une relative à l’amiante et au partage de responsabilité entre l’employeur et l’État (CE, 9 nov. 2015, n° 359548, MAIF et association Centre lyrique d’Auvergne) et l’autre relative au contrôle du juge administratif sur les plans de sauvegarde de l’emploi (CE, 22 juill. 2015, n° 385668, Société Pages Jaunes). Si l’activité juridictionnelle devant le juge administratif s’est stabilisée en 2015, l’activité consultative du Conseil d’Etat a en revanche gagné en intensité, le Conseil ayant examiné́, au cours de l’année écoulée, 1250 projets de texte, nombre record depuis 2008, qui représente une hausse de 30 % par rapport à 2014. Il a ainsi été saisi de 118 projets de lois dont une série de mesures relatives au renseignement, au numérique, à la réforme de la commande publique, à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et aux réformes budgétaires des collectivités territoriales. La menace terroriste a particulièrement marquée l’action du Conseil en 2015 dans sa fonction de conseiller du Gouvernement et dans celle de juge administratif. Il s’est en effet prononcé sur la prorogation et le nouveau régime législatif de l’état d’urgence, ainsi que sur les conditions d’internement, d’assignation à résidence ou de surveillance électronique des individus. Depuis le mois de mars 2015, les avis du Conseil d’État sur les projets de loi sont rendus publics à l’issue du Conseil des ministres et mis en ligne sur son site Internet. Le rapport annuel 2016 s’est enrichi d’une rubrique dédiée aux suites données à ses études, qu’il s’agisse des études annuelles, nombreuses en 2015 – sur l’action économique des personnes publiques ou le droit d’alerte par exemple – ou de celles effectuées sur demande du Premier ministre. Un encart inséré dans les parties dédiées aux activités contentieuses et consultatives traite en outre de la simplification du droit, sujet auquel le Conseil d’Etat consacrera sa prochaine étude annuelle.


Fixer les 1.607 heures comme moyenne effective de travail dans la fonction publique

Le 26 mai, Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), a remis son rapport sur le temps de travail dans la fonction publique à la ministre Annick Girardin, qui, d’une phrase, en a résumé l’esprit : « Il ne peut y avoir d’autre règle que les 35 heures ».

« Fixer les 1.607 heures comme moyenne effective de travail dans la fonction publique » est en effet l’un des quatre axes thématiques autour desquels se regroupent les 34 recommandations, les trois autres étant : moderniser les organisations de travail pour mieux s’adapter aux besoins des usagers (annualisation, moins de cycles, forfait…) ; garantir plus d’équité entre fonctions publiques et agents placés dans des situations comparables (astreintes, ASA, compensation de sujétions…) ; assurer un meilleur suivi du temps de travail et une plus grande transparence (labellisation, bilans sociaux…).

La durée annuelle de travail effectuée actuellement par les fonctionnaires est estimée à 1.584 heures par la mission à l’origine du rapport, qui se base sur les données de l’Insee, une durée inférieure de 1,4 % à la réglementation. Cependant, explique le rapport, « cette différence s’explique principalement par la nature des missions confiées au secteur public ». Et de citer : les contraintes spécifiques entraînées par les exigences du service public (c’est le cas, par exemple, des infirmiers(ères) hospitaliers(ères) travaillant la nuit dont la durée de travail hebdomadaire est ramenée à 32h30 et des policiers(ères))  ; les astreintes, deux fois plus importantes pour les agents publics que pour les salariés du secteur privé. La mission enfonce le clou à ce sujet en affirmant : « Il importe de dire que la continuité du service public, principe intangible, implique des temps de travail contraignants pour les agents donnant lieu, en compensation, à des dérogations aux 1.607 heures. Or les fonctionnaires, comme les autres salariés, doivent également bénéficier des règles de protection requises par la législation européenne. »

D’où ce rappel de l’objet du rapport, commandé par le Premier ministre, Manuel Valls, en juillet 2015 : « Dresser un état des lieux de la réglementation et des pratiques, en proposant des évolutions si nécessaire ; examiner les modalités concrètes de mise en place de la RTT au regard des nécessités du service et des besoins des usagers et permettre d’objectiver le débat sur le temps de travail des fonctionnaires en définissant des processus pérennes de suivi. »

Autre but recherché par les auteurs du rapport : l’égalité des fonctionnaires, « notamment entre les trois versants de la fonction publique, mais aussi dans les services recomposés » via des « normes communes » : « La communauté de travail doit se construire sur les « valeurs » du service public mais également sur des fonctionnements suffisamment proches pour éviter des surenchères ou des effets d’aubaine hérités de l’histoire. »

Les auteurs estiment, « les propositions contenues dans le rapport ont vocation à permettre une nouvelle stratégie relative au temps de travail afin qu’il ne soit plus « subi » (aussi bien par les employeurs que par les agents) mais au contraire « maîtrisé » et surtout « piloté » ».

Pour en savoir davantage:

Accéder au rapport


Le CNoCP publie son programme de travail pour les années 2016 et 2017

Le CNoCP présente les travaux de normalisation comptable communs à toutes les entités publiques, les amendements à apporter aux recueils de normes comptables existant (État et établissements publics), les travaux sur le futur recueil de normes comptables pour les collectivités territoriales, les travaux concernant les organismes de sécurité sociale, et, enfin, ceux menés avec les instances internationales.

Deux sujets intéressent plus particulièrement notre organisation syndicale:

1. La poursuite des réflexions sur le cadre conceptuel des comptes publics

L’élaboration d’un cadre conceptuel des comptes publics a été engagée en 2013.  Une consultation publique nationale sur un document de principes concernant l’ensemble des administrations publiques pour lesquelles le CNOCP est competent a été organisée en 2015. Notre organisation syndicale y avait répondu. La consultation s’est close le 30 avril 2015. Le CNoCP procède désormais à la finalisation d’un document qui sera examiné avant l’été.

La deuxième phase des travaux se consacrera à la problématique des regroupements de comptes d’entités publiques en comptabilité générale (combinaison ou consolidation de comptes), leur objectif et leur utilité au regard des dispositifs existant de comptabilité nationale. Cette seconde phase des travaux pourra également s’intéresser au format et à la nature de l’information communiquée par les entités publiques. La question est de savoir si une information complémentaire à celle figurant dans les états financiers est nécessaire, si elle doit ou non faire partie du périmètre des états financiers, ou si elle relève de publications d’une autre nature.

2. Le recueil de normes comptables pour les collectivités territoriales

Le recueil définira les principes et normes comptables applicables aux collectivités territoriales, dans le contexte d’une future certification des comptes desdites collectivités.

Pour en savoir davantage:

Programme de travail du CNoCP


Enfin un guide du télétravail dans la fonction publique

 


L’INSEE revise à la hausse le PIB et les déficits publics de 2014 et 2015

L’Insee a nettement révisé à la hausse mardi son chiffre pour la croissance en 2014, à +0,7% contre +0,2% annoncés auparavant (2140 milliards d’euros contre 2132,4 milliards), en raison notamment «d’une contribution comptable plus importante des variations des stocks» des enteprises. La contribution de la demande intérieure finale hors stocks (c’est-à-dire la consommation finale et les dépenses d’investissement dans les secteurs public et privé) est revue légèrement à la hausse de 0,1 point, à +0,6 point, car l’investissement baisse moins qu’estimé antérieurement (−0,3 % contre −1,2 %).

Pour 2015, l’institut statistique a maintenu son chiffre de 1,2% de croissance, en données corrigées des jours ouvrés. La dépense de consommation des ménages accélère nettement (+1,5 % après +0,7 % en 2014) et l’investissement se redresse (+1,0 % après −0,3 %), de sorte que la contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s’établit à +1,3 point après +0,6 point en 2014. La contribution du commerce xtérieur reste négative (−0,3 point). À l’inverse, celle des variations de stocks demeure légèrement positive (+0,1 point).

Par ailleurs, l’institut a annoncé avoir révisé à la hausse le déficit public pour 2015, celui-ci s’étant établi à 3,6% du Produit intérieur brut contre 3,5% annoncé auparavant. Cette nouvelle estimation est due à la «révision à la baisse du PIB en valeur par rapport» à la dernière estimation délivrée le 25 mars, explique l’Insee dans un communiqué. La dépense publique rapportée au PIB atteint donc 57% et non pas 56,8% tandis que le taux de prélèvements obligatoires s’élève en 2015 à 44,7% et non pas 44,5%. La dette publique atteint 96,1% du PIB au lieu de 95,7% lors de l’estimation précédente.

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages accélère (+1,6 % contre +0,7 % en 2014) à la faveur de revenus d’activité plus dynamiques.

Pour en savoir davantage:

Comptes nationaux annuels – Révisions des principaux agrégats sur les années 2013-2015