Dat ordinem lucendo… aussi pour les retraites !
Le projet de loi de réforme des retraites a été présenté en Conseil des ministres le 22 janvier dernier et son examen par l’Assemblée nationale a débuté le 31 janvier.
Début décembre, le SJF avait choisi de ne pas se prononcer sur la participation des magistrats financiers à la grève interprofessionnelle mais avait déposé un préavis de grève pour couvrir les collègues qui souhaitaient s’associer au mouvement. A cette occasion, il avait exprimé dans un communiqué de l’intersyndicale des magistrats sa vive inquiétude.
Depuis, plusieurs sections locales ont adopté des motions traduisant la préoccupation croissante des collègues et le besoin d’une objectivation de l’impact de la réforme pour les magistrats financiers. Préoccupation plus généralement partagée par le Conseil d’Etat dans son avis sur le projet de loi, rendu le 25 janvier…
Avant d’arrêter sa position en Conseil national, dont la convocation sera proposée pour le printemps, le SJF a formellement demandé à l’administration de lui communiquer une simulation de l’impact de la réforme sur les cotisations et sur les pensions des magistrats de CRTC. Dans le même temps, le Conseil d’Etat a communiqué aux représentants des magistrats administratifs une simulation grotesque, réalisée à partir de l’outil mis en ligne par le Gouvernement.
L’objectivation de cet impact est d’autant plus importante que la probable augmentation des cotisations accroîtra l’effet de sape généré par le plafonnement indiciaire du corps et l’absence de revalorisation régulière prévue de l’enveloppe du régime indemnitaire.