GPEEC: 10 % des collectivités territoriales engagées
Le pôle public du groupe Randstad France a mené une enquête sur la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC) appliquée dans les collectivités territoriales. Celle-ci fait apparaître que seulement 10 % d’entre elles ont mis en place une telle démarche et que 26 % déclarent réfléchir au sujet. Des chiffres à rapprocher de ceux, plus « optimistes », révélés par le baromètre 2015 du groupe, qui indique que cette démarche est engagée par 44 % des grandes communes interrogées et envisagée par 39 % d’entre elles, « les villes de plus petite taille et les intercommunalités, aux effectifs moins nombreux, [étant] logiquement plus en retrait », selon les commentaires de Randstad.
Autres taux significatifs, ceux liés aux bénéfices perçus par les collectivités adeptes et pratiquantes de la GPEEC : 34 % estiment qu’elle a contribué à redynamiser la mobilité interne des agents, 18 % qu’elle les a remobilisé, 16 % qu’elle a amélioré la qualité des recrutements. En outre, ces collectivités la perçoivent comme « un levier potentiel de rationalisation des dépenses de fonctionnement ».
Ce qui fait dire à cet acteur en matière de ressources humaines qu’est Randstad que la crise représente un coup d’accélérateur pour la GPEEC dans le secteur public territorial, touché de plein fouet à la fois par la baisse des dotations de l’Etat et l’érosion des recettes fiscales. « Jamais la tension sur les recettes et dépenses de fonctionnement n’a jamais été aussi forte », souligne le groupe qui ne s’étonne donc pas que « dans ce contexte, la maîtrise de la masse salariale représente, et de loin, la priorité RH des collectivités », se basant, là encore, sur les chiffres de son baromètre 2015.
S’ensuit un inventaire des bénéfices de la GPEEC – une meilleure gestion des carrières, des emplois, des effectifs, des compétences – et de ses outils : la cartographie des métiers et des compétences, l’entretien annuel individuel, l’entretien de seconde carrière, les bilans de compétence, avec, à la clé l’adoption de plans de formation pensés à l’échelle de l’institution, les outils d’évaluation (assessment, tests, auto-évaluation…).
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