Recours gracieux
L’avis favorable du Conseil supérieur, hors la présence des représentants élus du corps des magistrats de CRTC, à la proposition très élitiste présentée en séance par le président de la commission d’intégration est apprécié de façon très négative par nos collègues : par ceux qui se trouvent actuellement en situation de détachement, bien sûr, mais aussi par tous ceux qui se préoccupent avant tout de la sérénité de nos travaux et de nos délibérations. En effet, l’avis du Conseil supérieur a créé de fait deux catégories de magistrats, en énonçant que plus de 50 % de nos collègues en situation de détachement ne disposaient pas des compétences professionnelles nécessaires pour intégrer le corps.
Nous avons tous peine à croire que parmi les neuf candidatures écartées, il n’y avait pas au moins deux collègues en capacité d’intégrer le corps dès 2016 à raison de la qualité de leurs travaux réalisés au cours de nombreuses années, parfois plus de cinq ans. Affirmer le contraire, c’est soutenir une position indéfendable. Tout argumentaire en sens ne fait qu’accroitre un malaise que seules les personnes dénuées de relais au sein des CRTC peuvent ignorer. Le plus sage est de reconnaitre qu’une erreur a alors été commise.
Aussi, sans remettre en cause le classement des candidats par la commission, le SJFu demande au Premier président de bien vouloir compléter la liste des candidats proposés cette année à l’intégration de façon à pourvoir au moins dix postes par cette voie de recrutement.